ALM : Parlez-nous un peu de l'enfance de Miriam Ayouche. Miriam Ayouche : Je suis née à Casablanca, au Maroc, où j'ai passé mon enfance entourée d'une famille artistique. Dès mon plus jeune âge, j'ai baigné dans la musique orientale et disco et j'ai très vite developpé une passion pour la musique et la danse. Après le décès de mon père, j'ai quitté le Maroc avec ma mère et mes frères et sœurs pour aller étudier la musique en suisse. Je me suis lancée dedans très jeune. C'est ainsi qu'à 8 ans, j'ai joué dans des publicités de l'agence Chams. À 9 ans, j'ai participé à des concours de chant à l'école et j'ai chanté dans les mariages et fêtes pour les voisins. À 12 ans j'ai reçu un prix de danse rock n'roll avec des amis d'enfance et mon oncle Bachir. Ensuite j'ai étudié à l'école AMR en suisse, pour enchaîner concours et concerts organisés par mon professeur de chant Patricia Tondreau qui est également chanteuse de jazz et blues.
Et plus grande ? En 2000, j'ai organisé une grande soirée orientale à l'hôtel international de Genève. J'ai invité de nombreux chanteurs réputés tel que Abdelmajed Abdoulah. En 2001, j'ai participé avec mon frère Nadir, qui est également chanteur, à un concert à Grenoble avec la star marocaine Jadwan. En 2005, j'ai enregistré mon premier single «Hobi ou Habibi» au studio du célèbre chanteur marocain de raï Hamid Bouchnak. En février 2006, j'ai été invitée à la chaîne TV Suisse «Léman bleu» pour chanter «Hobi ou Habibi» accompagnée des danseuses Samia et Lesly. Le 25 février 2006, j'ai participé à un grand concert de Hamid Bouchnak et Awdan Faoudi à la sale Thonex à Genève. Ensuite, j'ai vécu un drame dans ma vie, j'ai perdu un membre de ma famille.
Quelles ont été les répercutions de ce décès sur vous ? J'étais très bouleversée et ça m'a vraiment fait mal. Mais comme je le chante dans ma chanson, la vie est tellement belle et elle mérite qu'on la vive. Et j'ai repris mon parcours. Soutenue par mon professeur Patricia Tandreau qui ma offert les paroles de ma nouvelle chanson «Adieu» que j'ai enregistrée au studio de Fabien Guerena à Genève accompagnée par la pianiste Leila. Gardant l'espoir, j'ai continué à chanter, seul remède me permettant d'oublier les moments tragiques de ma vie et de faire mon deuil.
Avez-vous enregistré d'autres chansons ? Oui, j'ai fait tout un album et aujourd'hui, je suis rentrée au Maroc pour son lancement chez moi dans mon pays. Il comprend plusieurs chansons dont «Samia» que j'ai enregistrée en avril 2006 avec le chanteur marocain Nouri. Ensuite, Apréciant mutuellement nos styles musicaux, j'ai enregistré avec le chanteur bolivien Michael une chanson salsa orientale «Chica boum boum» à Paris à laquelle a participé le chanteur de raï cheb Tarik. Cependant, ma plus belle rencontre est celle de Mustafa Kada, grand compositeur de raï qui a enregistré plusieurs de mes chansons dans son studio Al Bahia à Paris dont «Mahboubi», «Madantch netfarkou» et «Chkoun itafi nari». En 2007, j'ai participé à un grand concert au théâtre de Carouge avec des chanteurs et danseurs internationaux. Et grand événement, en mai 2007, j'ai tourné mon premier clip «Hobi ou Habibi» à Paris, réalisé par Nicolas Romieu. Puis j'ai reçu un appel du DJ international Lorenzo qui m'a proposé de chanter sur sa musique house tecktonic.
Quelle est votre actualité ? Pour le moment, je prépare des chansons indoues orientales avec Sando Khan ainsi que plusieurs albums, des concerts, des participations à des festivals ici au Maroc et d'autres projets notamment avec cheb Tarik.
Comment définissez-vous votre musique ? Vous savez, j'ai passé beaucoup de temps à élaborer mon propre style musical pour être unique et ne ressembler à personne d'autre. Aujourd'hui je viens offrir au Maroc le fruit d'un travail acharné et j'espère que ça va plaire au public. Mes titres sont pleines d'émotion, ils sont un mélange de musique orientale raï avec la puissance de la musique électronique et des paroles controversées. Et vous pouvez découvrir mon clip sur mon site web qui est : www.miriamayouche.com.