Le Prix Grand Atlas (PGA) 2009 a été attribué, mardi 17 juin à Rabat, à quatre auteurs: Zakya Daoud, Mohamed El Ayadi, Hassan Rachik et Mohammed Tozy ainsi qu'au traducteur Mohamed Sghir Janjar. Le PGA «Essai» a été décerné, ex aequo aux ouvrages «Les années Lamalif» de Zakya Daoud (Tarik Editions et Senso Unico, 2007) et à l'ouvrage collectif « L'Islam au quotidien» (Prologues, 2007) de Mohamed El Ayadi, Hassan Rachik et Mohammed Tozy. Le PGA «Traduction» est revenu à Mohamed Sghir Janjar pour la traduction du français à l'arabe de l'ouvrage «Le Politique et le religieux dans le champ islamique» de Mohamed Chérif-Ferjani (Prologues, 2008/Fayard, 2005). S'exprimant lors de la cérémonie de remise des Prix, Jean François Thibault a indiqué que le PGA reflète l'importance accordée à la littérature francophone, instrument de pluralisme et de diversité qui appartient autant au Maroc qu'à la France. «Ce Prix, a-t-il ajouté, est en quelque sorte le point d'orgue annuel d'une action conduite par la France qui, au quotidien et sur le terrain, cherche à favoriser la publication de textes de qualité, à encourager les programmes de traduction et à rendre les livres accessibles à tous». L'ambassade, a rappelé le diplomate, contribue depuis quatre ans, en coopération étroite avec le ministère de la Culture, au développement de médiathèques publiques, avec l'ouverture de 70 points de lecture publique dont une dizaine de médiathèques dans le Royaume. Dans ce même élan, des actions inlassables sont entreprises en faveur de l'édition, de la publication de textes originaux qui attestent de la vitalité de la création littéraire au Maroc, a-t-il souligné. Le philosophe et intellectuel français et président du jury de cette 16ème édition, Régis Debray, a salué «un pays où de tels sujets peuvent être traité en toute sérénité». L'actuel président de l'Institut européen en sciences des religions a trouvé dans le livre de Zakya Douad, du courage pour écrire une histoire contemporaine pour contribuer à la modernité marocaine et une part d'analyse même si le titre est un «peu réducteur». Pour l'ouvrage collectif «L'Islam au quotidien», Régis Debray l'a qualifié d'important, soulignant que c'est une recherche innovante qui peut être une source de travail pour alimenter une analyse. Ali Benmakhlouf, philosophe et membre du Jury, a de son côté indiqué que le PGA «Traduction» a primé un travail soigné répondant aux critères de respect du texte et la fidélité du contexte. Outre M. Debray et Benmakhlouf, le jury de cette édition est composé de Makram Abbes, Ahmed Alami, Jean-Robert Henry et Mounia Belafia et Samira Ezzel. Les lauréats primés lors des éditions précédentes comptent parmi les écrivains et intellectuels marocains les plus prestigieux. On y retrouve ainsi Hind Taarji, Driss Chraibi, Mohamed Ennaji, Mohamed Kabli, Abdou Filaly-Ansary ou encore Mohamed Bennis. Créé en 1991 afin de promouvoir l'édition marocaine, le PGA est devenu, au fil des ans, un rendez-vous incontournable de la vie littéraire et intellectuelle marocaine. Ce Prix récompense, alternativement, des œuvres littéraires, des œuvres pour la jeunesse et, depuis 2004, des traductions du français à l'arabe ou l'inverse.