Formule 1. Le Colombien Juan Pablo Montoya a décroché samedi au volant de sa Williams la pôle position du Grand Prix de Brésil de Formule 1 devant la Ferrari de Michael Schumacher. Le pilote colombien ne cache pas sa satisfaction. «Montoya !, Montoya ! », « Olé, Olé, Olé ». Les cris de joie emplissent la tribune située face au stand Williams. Les supporteurs colombiens agitent le drapeau national « jaune, bleu, rouge ».Oui, Juan Pablo Montoya s'impose bien comme le rival n°1 du quadruple champion du monde, Michael Schumacher, et de Ferrari, dans la course au titre du Grand prix du Brésil. « Je suis heureux d'être en pôle…Prendre le départ de ce grand prix depuis la pôle position me fera peut-être oublier la déception vécue l'an dernier à Interlagos. Nous sommes aussi satisfaits des performances des pneus Michelin et la température va nous aider ». C'est ainsi que le Colombien Juan Pablo Montoya commente sa victoire lors des essais préparatoires de samedi dernier, au Grand Prix, comme évocateurs de celui qui en serait le champion. Montoya a obtenu sa première «pôle» de la saison, la quatrième de sa carrière, en améliorant le meilleur temps réalisé l'an passé par Michael Schumacher de plus de six dixièmes de seconde. «Je suis heureux d'être devant Ferrari», s'est déclaré le Colombien. Quinze jours après leur accrochage en Malaisie, les deux hommes se sont de nouveau affrontés dès l'extinction des feux pour un bras de fer des plus intenses. Chaud, très chaud, comme les températures régnantes sur la mégapole brésilienne (31 degrés, 46 sur la piste). L'Allemand a beau multiplier les efforts au volant de sa nouvelle monture, il n'a rien pu contre le Colombien. C'est à peine s'il est parvenu à s'immiscer entre les deux Williams-BMW, juste devant son frère Ralf. Serait-ce la mort dans l'œuf da la nouvelle F2002 ?. « Comme la voiture est totalement nouvelle, nous devons travailler dans différentes directions. Nous n'avons pas encore tiré le maximum de son potentiel, mais je ne pense pas que l'écart entre mon chrono et les Williams soient l'exact reflet de la différence des performances entre les voitures », se console Schumi. Talonnées par l'autre Williams-BMW de son frère, Ralf, par les McLaren-Mercedes de David Coulthard et Kimi Raikkonen mais aussi par les Renault de plus en plus surprenantes de Jarno Trulli et Jenson Button, les « émotions fortes » prévues par le Colombien en début de semaine ne font que se vérifier. L'an dernier, le Colombien aurait sans doute pu remporter sa première victoire en F1 et ne pas avoir à attendre septembre et le Grand Prix d'Italie à Monza, pour connaître l'ivresse de la plus haute marche du podium. Mais il compte bien se rattraper. Et prendre par là même les commandes du Championnat. David Coulthard et Kimi Raikkonen sont parvenus le même jour à se hisser dans l'ombre du trio dominateur. Mais ces derniers devront se méfier des Renault, particulièrement performantes à Sao Paulo. En prenant respectivement les 6e et 7e places sur la grille, Jarno Trulli et Jenson Button ont confirmé la montée en puissance du constructeur français. Quant à Rubens Barrichello, sur la Ferrari F2001, il pouvait être déçu. Devant son public, il n'a obtenu que la 8e place. Son meilleur temps (1 :13. 919), annulé en raison d'un passage au feu rouge le matin, n'aurait de toute rien changé, le Brésilien étant trop loin derrière les Renault.