La vigilance de la Sûreté nationale a fait certainement éviter une nouvelle opération terroriste au Maroc. Les deux individus, Hicham Derbali et Salaheddine Dbich, neutralisés mardi 20 avril à quartier Hay Hassani à Berrechid non sans résignation farouche aux forces de l'ordre, projetaient selon des sources policières de préparer des attentats de la même envergure que ceux du 16 mai. La vigilance de la Sûreté nationale a fait certainement éviter une nouvelle opération terroriste au Maroc. Les deux individus, Hicham Derbali et Salaheddine Dbich, neutralisés mardi 20 avril à quartier Hay Hassani à Berrechid non sans résignation farouche aux forces de l'ordre, projetaient selon des sources policières de préparer des attentats de la même envergure que ceux du 16 mai. Les mêmes sources font état, suite à la perquisition dans le domicile des suspects, de la saisie d'un arsenal important comprenant, entre autres, 8 sacs bourrés des mêmes produits qui ont servi dans la fabrication des explosifs utilisés dans les attentats de Casablanca. Accompagnés d'une femme qui a été à son tour arrêtée, les mis en cause, déjà activement recherchés par la police, fabriquent également de la fausse monnaie, puisque parmi les objets saisis figurent un scanner et une quantité importante de faux billets de 100 et 200 Dhs. Des terroristes doublés de faux-monnayeurs ! C'est une information qui a son importance. Elle indique probablement que les terroristes, du moins ceux de Berrrechid, n'ont pas accès aux sources de financement des organisations intégristes et qu'ils ont été acculés, de ce fait, à recourir à la fausse monnaie pour financer leurs propres activités. Est-ce l'effet de la lutte antiterroriste à l'échelle nationale et internationale qui a permis de verrouiller les circuits du financement des réseaux intégristes ou bien les groupuscules extrémistes marocains comme Assirat Al Moustakim ne recourent à la falsification de la monnaie que parce qu'ils ne sont pas connectés aux réseaux mondiaux de soutien des actions terroristes ? Une chose est sûre : l'affaire de Berrechid relance le danger terroriste qui guette le Maroc. Elle nous rappelle, à moins d'un mois du premier anniversaire des attentats de Casablanca, que le fanatisme religieux qui a conduit au drame de Casablanca n'est pas juste un phénomène isolé qui s'estompera avec le temps. Ces messagers de la mort n'ont peur de rien, déterminés qu'ils sont à semer la terreur et la désolation. Les salafistes de Berrechid n'ont-ils pas attaqué un agent de police qu'ils ont grièvement blessé à l'aide d'un sabre, obligeant les policiers à faire usage de leurs armes à feu ? Fait qui mérite d'être signalé, les habitants de Hay Hassani à Berrechid ont aidé les forces de l'ordre à assiéger Derbali et son complice, après avoir certainement dénoncé leur étrange présence dans les parages. L'intensification de la traque des sicaires d' Abou Hafs et ses semblables dans les quartiers périphériques des grandes villes comme Casablanca et Fès a vraisemblablement poussé les suspects à se retrancher dans cette ville située à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale économique. Cette situation marque la nouvelle stratégie des extrémistes marocains qui ont désormais tendance à se planquer dans des zones urbaines jugées moins risquées pour eux.