«Un taux de 32% du budget alloué par le ministère de la santé aux médicaments est dédié, depuis 2013, au monde rural». La précision émane d'El Houssaine Louardi qui s'exprimait mardi à la Chambre des représentants. Aussi, plus de 67% des médecins ont, depuis 2012, été, selon le ministre de la santé, affectés dans le monde rural. «La carte sanitaire du Royaume promulguée par le décret vise à garantir l'accès équitable tant aux équipements biomédicaux qu'aux ressources humaines», détaille-t-il en réponse à une question posée par le groupe haraki. Expérience des hôpitaux mobiles Le passage à la Chambre des représentants était également l'occasion pour M. Louardi de s'exprimer sur cette initiative. «Les résultats réalisés par les hôpitaux mobiles, forts de 13 spécialités, dans les régions sous-médicalisées et souffrant d'inaccessibilité géographique, ont largement dépassé les attentes», se félicite le ministre dans sa réponse à une autre question posée par le groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme. Dans ce sens, l'hôpital mobile civil, qui vient d'être implanté dans la localité de Tighdiwine et celle de Boumia, a pu offrir la possibilité d'effectuer plus de 20.000 consultations et 400 opérations chirurgicales. Outre ces unités, le département de Louardi compte installer deux hôpitaux mobiles dans des régions isolées près de la ville de Taza. Une instance pour le RAMED Selon le ministre de tutelle, le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour traiter les dysfonctionnements constatés dans la mise en œuvre du Régime d'assistance médicale (Ramed). Le ministre a indiqué, lors de la même séance des questions orales, que ces mesures portent notamment sur «la création d'une instance indépendante de gestion dédiée au Ramed et la mise en place d'un système informatique décentralisé pour déterminer le nombre de citoyens inscrits et non inscrits à ce régime». Pour rappel, le gouvernement a alloué au Ramed un budget atteignant 1 milliard DH au titre de 2016, outre un autre montant d'1 milliard DH qui sera consacré à l'acquisition d'équipements biomédicaux en milieu rural. Et ce n'est pas tout ! «Le ministère de la santé s'attelle, de manière progressive, au traitement des dysfonctionnements constatés dans la mise en œuvre de ce régime», enchaîne M. Louardi.