Eric Laurent, le prétendu journaliste français pris mains dans le sac dans une affaire de chantage visant les autorités marocaines, a reconnu durant sa garde à vue, entamé jeudi, avoir réclamé 3 puis 2 millions d'euros au Maroc en contrepartie de la non-parution d'un livre à charge contre le Royaume. C'est ce qu'a rapporté samedi 29 août 2015 le quotidien «Le Monde» citant une source proche du dossier. Eric Laurent et Catherine Graciet co-auteur du livre en question ont, par ailleurs, été inculpés dans la nuit de vendredi à samedi par un juge d'instruction parisien pour chantage et extorsion de fonds. Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Autre fait qui accable les deux mis en cause, la chaîne française de télévision BFM TV a rendu public samedi la lettre contractuelle signée par les deux journalistes. On y lit que les deux journalistes s'engagent à «ne plus rien écrire sur le royaume du Maroc, à ne plus s'exprimer publiquement sur ce pays directement ou indirectement ou par personne interposée ni à faire quelques révélations que ce soient sur le sujet et à se taire définitivement et à ne partager avec qui que ce soit tout document ou information en leur possession (...)» En contre-partie de leur silence, Eric Laurent et Catherine Graciet confirment, dans ce document, avoir perçu un acompte de 80.000 euros sur les deux millions d'euros qu'ils ont voulu extorquer au Maroc.