Deux individus, qui ont attaqué le poste de police, ont été tués dans l'échange de coups de feu en riposte des forces de l'ordre et un policier grièvement touché a succombé à ses blessures, indique l'agence de presse Anadolu citant des sources de sécurité. Un des terroristes a attaqué le poste de police avec une voiture chargée d'explosifs vers 01h00 locale (22H GMT) et l'autre a attaqué l'équipe scientifique sur les lieux de l'attaque avant de prendre la fuite. L'attaque, qui a provoqué un effondrement partiel du poste de police composé de trois étages et a endommagé des maisons adjacentes et des véhicules stationnés à proximité, n'a pas encore été revendiquée. Elle intervient dans une escalade de tensions suite à la campagne des raids de l'aviation turque contre des cibles de la guérilla du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak et le sud du pays et aux actions en représailles des militants du mouvement rebelle contre les forces de l'ordre. Selon un décompte de l'agence Anadolu, un total de 390 militants PKK ont été tués depuis le début, le 24 juillet dernier, des frappes aériennes et les attaques en représailles de la guérilla ont fait, avant lundi, vingt six morts dans les rangs des forces de sécurité. Par ailleurs, deux assaillants non identifiés dont une femme, ont ouvert le feu sur les agents de police en face du consulat américain à Istanbul lundi matin, selon l'agence de presse privée CIHAN. L'assaillante, blessée dans la fusillade qui a suivi avec la police, est décédée lors de son évacuation vers l'hôpital alors que son compagnon a réussi à prendre la fuite, selon la même source. En outre, des militants PKK ont visé un hélicoptère militaire de type Skorsky dans la province de Sirnak (Sud-est) tuant un soldat et blessant un autre, rapporte le Hurriyet Daily News. Dans la foulée de cette attaque, des hélicoptères Cobra ont commencé à bombarder les zones où les militants du PKK avaient fui. La tension est très vive dans le pays particulièrement dans le sud et l'est de la Turquie depuis l'attentat-suicide, le 20 juillet, de Suruç (32 morts) perpétré par un kamikaze de l'Etat islamique (EI). Depuis, les autorités turques ont lancé un vaste coup de filet antiterroriste contre l'EI, le PKK et le groupe extrémiste Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), plaçant en garde à vue plus de 1.500 individus pour liens présumés avec les groupes terroristes.