Le Fond monétaire international (FMI) est de plus en plus confiant en l'économie marocaine. C'est dans cet esprit que le conseil d'administration du FMI a achevé la deuxième revue des résultats économiques enregistrés par le Maroc dans le cadre d'un programme appuyé par un accord biennal au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), et l'évaluation ex-post de l'accès exceptionnel lié à l'accord de 2012-2014 au titre de la LPL. A ce sujet, Min Zhu, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d'administration, a souligné que «globalement, les résultats économiques enregistrés par le Maroc ont été solides». Selon lui, «après un ralentissement en 2014, la croissance devrait reprendre en 2015. Les mesures mises en œuvre ont contribué à réduire les vulnérabilités budgétaires et extérieures et d'importants progrès ont été réalisés sur le plan des réformes. Dans une conjoncture qui reste sujette à d'importants risques baissiers, il importera d'entretenir la dynamique pour atténuer les vulnérabilités résiduelles et assurer une croissance plus forte et plus inclusive». Aussi, au sujet de la deuxième revue de l'accord actuellement en vigueur, M. Min Zhu a expliqué que l'accord conclu au titre de la LPL du FMI, que les autorités continuent de traiter comme dispositif de précaution, a offert une assurance contre les risques exogènes et que le programme reste sur la bonne voie. «L'évolution de la situation budgétaire est conforme à l'objectif des autorités visant à réduire le déficit à 4,3% du PIB en 2015. Les progrès se poursuivent sur le front de la réforme des subventions et l'appui en faveur des populations les plus vulnérables s'est élargi. La récente adoption d'une nouvelle loi organique relative à la loi de finances vient renforcer le dispositif budgétaire. L'adoption rapide de la réforme des retraites sera essentielle pour assurer la viabilité du système», a-t-il relevé. Cependant, les administrateurs notent que le Maroc devait encore relever un certain nombre de défis à moyen terme à la fin de l'accord compte tenu des risques extérieurs et des vulnérabilités résiduelles. Rétrospectivement, les administrateurs notent également certains enseignements utiles au regard de la conception et de l'exécution du programme.