L'annonce a été faite par Jamila Moussali, ministre déléguée auprès du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. «Nous sommes en train de travailler sur un système national unifié supprimant les concours d'accès aux établissements d'enseignement supérieur publics et qui se contente d'une sélection des candidats sur la base des notes obtenues dans l'examen du baccalauréat ainsi que les examens régionaux», a-t-elle expliqué devant les parlementaires. Ainsi, les concours d'accès seront utilisés pour la dernière fois pour la rentrée universitaire 2015-2016. En effet, la ministre a fait savoir qu'il est aujourd'hui trop tard pour instaurer le nouveau système dès la rentrée prochaine donnant rendez-vous aux intéressés dès l'année suivante. «La mise en œuvre de ce nouveau dispositif ne pourra pas s'effectuer dès cette année mais nous comptons l'activer dès l'année prochaine puisque le nouveau système suppose la mise en place préalable d'une base de données à l'échelle nationale concernant les notes de nos bacheliers», a ajouté la ministre. L'Exécutif tourne ainsi la page des concours d'accès aux établissements d'enseignement supérieur publics à l'instar des facultés de médecine et de pharmacie ainsi que les grandes écoles d'ingénieurs et de commerce. Les concours représentent, en effet, une véritable obsession pour les nouveaux bacheliers et pour leurs familles mais pas seulement. Austérité oblige Il semble que l'organisation des concours représente une obsession également pour le gouvernement. Austérité oblige, l'Exécutif compte économiser les frais d'organisations des concours d'accès qui se comptent probablement par dizaines avec des budgets conséquents. C'est en tout cas ce que laisse entendre Mme Moussali fraîchement nommée à ce poste ministériel. «L'instauration d'un système national unifié de sélection est de nature à alléger le fardeau des concours sur les familles mais également sur le gouvernement. Vous devez certainement savoir que l'organisation des concours est très coûteuse pour le gouvernement tout comme les familles qui doivent supporter des frais importants liés aux concours», a indiqué la ministre pjdiste. Cette dernière a lancé un appel aux bacheliers afin de s'orienter également vers les sciences humaines et économiques qui seraient délaissées par les candidats au profit des spécialités scientifiques. «Nous faisons face à un problème d'ordre culturel. Toutes les familles orientent actuellement leurs enfants vers les facultés de médecine et de pharmacie ainsi que les écoles d'ingénieurs. Pourtant, nous avons aujourd'hui un grand besoin dans les sciences humaines et économiques qui ont une place importante dans tout système civilisationnel et dans la formation d'élites», a-t-elle conclu. Reste à savoir maintenant si la suppression des concours dans les établissements d'enseignement à accès régulés permettra de dépasser tous les problèmes constatés. Car en dépit de ses bienfaits, le nouveau système de sélection pour les grandes écoles publiques risque aussi de faire de nombreux mécontents.