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Mille ans de bonheur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 03 - 2002

La conclusion de l'acte de mariage donne le départ aux préparatifs des festivités qui célèbreront les noces royales le 12 avril à Marrakech. Le souverain a voulu que cet événement à caractère familial et social soit aussi un grand moment de partage et de symbiose pour la nation tout entière.
«jouaj lila, tadbirou Aam», dit l'adage marocain (le mariage qui se célèbre en une soirée, nécessite une année de préparatifs ). Tant le mariage est un tournant décisif dans la vie d'une personne. Sur les plans social, affectif, religieux... Un tournant que l'on prend en toute maturité, entouré de la bénédiction des siens, corollaire de la bénédiction divine. Un don de soi que symbolisent tous les rites hautement significatifs accompagnant la cérémonie, la précédant souvent de plusieurs jours voire de plusieurs mois, et lui succédant aussi tout le long des premiers mois de la vie conjugale.
Au Maroc, peut être plus que dans les autres pays arabes et musulmans, l'aspect festif traditionnel de la cérémonie du mariage n'occulte en rien la dimension solennelle qui enveloppe d'un drap de dignité la conclusion de l'acte de mariage. Ce pas est franchi devant les témoins, avec le plein consentement des nouveaux conjoints, de leurs familles et il est suivi de la lecture de la Fatiha, en signe de prière pour que la bénédiction de Dieu puisse entourer de ses bienfaits le couple qui a choisi d'évoluer désormais uni dans les dédales de la vie.
Ce moment solennel, en principe accessible aux seuls proches des nouveaux conjoints, marque de son empreinte tout le reste de la cérémonie. Les époux, même au cours de leur soirée de mariage, sont maintenus dans une sorte de bulle accessible seulement à quelques personnes proches. Comme si l'on craignait que trop de remous autour du nouveau couple ne dérangent quelque peu la baraka qui s'installe pour durer toute la vie. Les mariés sont, de par les us et coutumes, tenus à une certaine réserve, qui sied au halo qui les entoure en cette soirée unique.
Les entrées et sorties de la salle de fête sont programmées avec rigueur par les «Negafates», assistantes chargées de s'occuper de la mariée -et même du marié- et de veiller au strict respect de la tradition dans tous leurs actes. Qu'un seul détail cloche, et c'est le courroux de celles qui érigent en mission vitale, la parfaite orchestration de la soirée. Le droit à l'erreur est exclu. Pour la mariée, comme pour le marié, les tenues doivent être irréprochables, la démarche sereine et posée, la mine affable tout en demeurant réservée comme cela convient à cette soirée unique, les sourires polis certes, mais distribués avec parcimonie. Le bavardage lui est prohibé. Que l'on s'y laisse aller et un regard outré vous ramène à l'ordre. Le couple qui convole en justes noces est là, tout en étant ailleurs. Il plane dans un nuage de bonheur au-dessus de ceux et celles venus partager sa joie. Ses faits et gestes sont, dans leurs moindres détails, empreints d'une symbolique qui puise ses racines dans la tradition marocaine.
A ce stade, les mariés, surtout la mariée, sont passés par une suite de rituels qui les ont parfaitement ancrés dans la solennité du mariage. Depuis sa Khoutba, la mariée a été entourée de la sollicitude des siens et de sa belle famille. Quelques jours avant la célébration du mariage, elle s'est prêtée de bonne grâce à la cérémonie du « henné » à laquelle ont assisté ses amies les plus proches. Elle a été, au milieu d'elles, au bain pour une cérémonie de purification. Enfin, le jour même du mariage, elle a été préparée psychiquement et physiquement à être, légitimement, la reine de la soirée. La plus belle. La plus en vue.
Elle le sera. De ce fait, ses faits et gestes, comme ceux de son époux, promis à la postérité, ne doivent pas dévier d'un cérémonial millénaire. Quand, lors de sa première sortie, la mariée est portée jusqu'à l'estrade, son époux à côté d'elle, c'est l'expression de la valeur du don qui lui est ainsi fait par les parents de son épouse. Quand les nouveaux mariés se partagent une datte et se font délicatement boire une gorgée de lait, c'est l'expression de leur volonté de partager désormais les joies et peines de la vie. Quand ils évoluent main dans la main parmi les convives pour leur souhaiter la bienvenue, c'est le signe d'une communauté appelée à durer toute la vie. Quand, lors du rituel de la «aamaria», ils sont portés tous les deux sur des palanquins au dessus de l'assistance et que le mari dépose un tendre baiser sur le front de son épouse sous les regards de tous, c'est l'expression d'une tendresse et d'un respect qu'il promet de lui garder toute sa vie. A mesure que la soirée avance et que les tenues changent, donnant lieu à chaque fois à des entrées et sorties des mariés au milieu des youyous et des saluts sur le prophète Sidna Mohammed, les gestes symboliques se multiplient. Leur socle, demeure le même. Une promesse d'amour, de respect et de don de soi, qui sera le véritable ciment du nouveau couple.


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