Le coup d'envoi du treizième Moussem international féminin artistique et culturel d'Asilah a été donné samedi 14 mars. Cette manifestation - qui se poursuit jusqu'au 22 mars - garde le même objectif que ses douze précédentes éditions, à savoir «mettre le patrimoine immatériel au service du développement durable», a affirmé Wafaa El Houdaybi, artiste plasticienne et présidente de l'Association marocaine des créatrices contemporaines (AMCC). Les travaux de la séance inaugurale de cette treizième édition ont été marqués par l'hommage posthume rendu à la petite-fille du Sultan Moulay Abdelaziz, Chérifa Lalla Oum Keltoum Alaoui, décédée le 25 décembre 2014. Les participants ont salué la mémoire de la défunte, qui avait voulu, après la mort de sa mère, la princesse Lalla Fatima Zahra El Azizia, prendre le flambeau et se consacrer à l'action sociale. Selon l'historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, Feue Chérifa Lalla Oum Keltoum avait de son vivant et en tant que présidente déléguée de l'Union nationale des femmes du Maroc, poste qu'elle occupait depuis 2012 et jusqu'à sa mort, œuvré avec abnégation et détermination en vue de la promotion sociale de la femme marocaine. Ce qui a amené la défunte à «se déplacer à travers les différentes provinces du Royaume afin d'y réaliser ses projets humanitaires au profit des femmes en situation précaire», a-t-il souligné. Cette cérémonie inaugurale a également été marquée par le vernissage d'un ensemble d'expositions de tableaux, de photos et affiches des différentes éditions du Moussem et des Marathons, que la défunte Chérifa Lalla Oum Keltoum avait présidées en présence des responsables et membres de l'AMCC. Ils ont voulu de même mettre en valeur la créativité de la femme rurale par une exposition collective de leur production artisanale, dont l'inauguration a eu lieu la même journée. Il est à noter que ce treizième Moussem, qui se déroule sous le thème «L'initiative nationale pour le développement humain : quel rapport au patrimoine immatériel et la dimension de ses affluents arabes et amazighs», se distingue par l'organisation de deux soirées artistique et poétique. Et comme le veut la tradition, le programme comporte un défilé de caftan visant à mettre l'accent sur le rôle de la femme styliste nordiste en particulier zaïlachie dans la modernisation et la préservation du patrimoine vestimentaire marocain.