La problématique du logement menaçant ruine reste une préoccupation quotidienne des Marocains. Les demeures vétustes continuent de faucher des vies. Aux premières averses des maisons s'effondrent, d'autres se délabrent davantage. Si aucun cas n'a été officiellement déclaré en ce début d'année, 2014 a quant à elle connu des drames. Les victimes de ces logements se font de plus en plus nombreuses au moment où le gouvernement n'arrive toujours pas à trouver la formule adéquate pour faire cesser l'hémorragie. Deux obstacles sont à identifier dans ce sens : l'absence de financement et d'effectifs qualifiés. Ces deux facteurs font l'objet d'un projet de loi déterminant ainsi la mise en place d'un fonds spécial de financement et la création d'une instance dédiée à traiter ce type de constructions. C'est sur quoi a mis le point Nabil Benabdellah lors de son intervention à la Chambre des représentants. En répondant à une question orale, le ministre de l'habitat et de la politique de la ville a clairement souligné : «Pallier les logements menaçant ruine passe par l'adoption dudit projet de loi relatif aux édifices menaçant ruine». Le ministre a par ailleurs fait savoir que le gouvernement a signé une série de conventions en vue de remédier à cette problématique. Une enveloppe de 720 milliards de dirhams a été allouée dans ce sens après le recensement de 43.697 édifices menaçant ruine en 2012. Sur les cas identifiés par le ministère de l'intérieur, 7.743 édifices ont été traités la même année, et ce dans 10 villes du Royaume. En 2013, 9.068 constructions menaçant ruine ont été traitées. Six villes ont été ciblées par cette opération ayant nécessité 2,8 milliards de dirhams. De ce budget, 681 millions de dirhams ont été attribués par le ministère de l'habitat et de la politique de la ville. Les efforts du ministère de tutelle pour l'amélioration des conditions de logement des Marocains et la lutte contre l'habitat insalubre s'étendent à la mise en œuvre des nombreux programmes dédiés aux citoyens à revenu limité et moyen ainsi que les bidonvillois. A l'instar des grands pôles du Royaume, les provinces de Sud connaissent une grande dynamique pour l'aménagement de nouvelles zones d'habitation. La région Laâyoune-Boujdour Sakia El Hamra a bénéficié d'un nouveau programme de logement prévoyant l'aménagement de 21.167 terrains contribuant ainsi à l'éradication de toutes les formes d'habitat insalubre. Le gros lot revient à Laâyoune, soit 16.846 terrains aménagés, suivi de Boujdour 3.421 terrains et Tarfaya 900 terrains. Avec Map