Un juge de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, a ordonné jeudi 18 décembre 2014 la mise en prison de quatre membres (trois femmes et un homme) de la cellule terroriste démantelée mardi 16 décembre 2014 par les services de sécurités marocains et espagnols. Selon des sources judiciaires à Madrid, les membres de cette bande spécialisée dans le recrutement et l'envoi de femmes pour rallier les rangs de l'organisation «l'Etat islamique» (EI) en Syrie et en Irak, interpellés mardi 6 décembre 2014 dans les présides de Sebta et Melillia et à Barcelone sont accusés de faire partie d'un réseau de recrutement d'au moins douze femmes pour rallier l'Etat islamique. Selon les mêmes sources, trois des détenus ont été auditionnés par le juge alors qu'un autre a refusé d'être auditionné. Dans le cadre de cette opération, une jeune fille de 17 ans a été également arrêtée et placée dans un centre de mineurs de la communauté autonome de Madrid, après avoir été déférée devant le procureur à Melillia. Pour rappel, l'opération de démantèlement de cette cellule s'est soldée par l'arrestation des deux chefs de ladite cellule dans la ville de Fnideq, simultanément à l'interpellation de cinq de leurs complices par les services de sécurité espagnols à Sebta, Melillia et à Barcelone. Les investigations menées dans ce cadre ont révélé l'implication de femmes dans ces opérations de recrutement de volontaires, qui font l'objet d'endoctrinement jihadiste de la part des chefs de cette cellule lors de réunions secrètes dans un domicile avant de rallier les rangs de "EI" où elles devaient être utilisées dans des attentats-suicide ou mariées à des combattants de cette organisation terroriste. Les membres de cette cellule entretiennent des liens avec certains combattants marocains au sein de l'EI, qui planifient des attaques terroristes à l'intérieur du Royaume.