En réaction, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur d'Algérie à Rabat pour lui faire part de la condamnation du Royaume et lui demander des explications. Samedi, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad et le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, M. Mezouar a souligné que, suite à cette escalade sans précédent, le gouvernement a décidé de répondre en toute fermeté à cet incident en totale contradiction avec les règles du droit international et celles du bon voisinage que le Maroc veille à respecter. Le ministre de l'Intérieur a, pour sa part, qualifié "acte frivole" les tirs qui ont grièvement atteint un civil marocain au visage, en relevant la nécessité de sécuriser la frontière. "Nous devons travailler ensemble pour sécuriser la frontière", a-t-il souligné, rappelant la saisie la semaine dernière de plus de 30.000 comprimés psychotropes en provenance de l'Algérie. "Il faut que cette affaire soit tirée au clair et le responsable de cet acte soit traduit en justice", a-t-il insisté, appelant les autorités algériennes à assumer pleinement leur responsabilité. "Le tir visait la personne, ce qui veut dire que l'intention a été probablement de le tuer", a indiqué le ministre lors de cette conférence. A noter que l'incident a eu lieu samedi 18 octobre 2014 vers midi lorsqu'un élément de l'armée algérienne a tiré 3 balles sur une dizaine de citoyens civils marocains au niveau du tracé frontalier du douar Oulad Saleh, commune rurale Beni Khaled, située à 30 kms au Nord Est de la ville d'Oujda. Selon un communiqué du gouvernement, ne personne a été grièvement atteinte au visage. Il s'agit du dénommé Salhi Razqallah, âgé de 28 ans, marié, père d'un enfant, originaire de ce douar frontalier. Il a été évacué vers l'hôpital Al Farabi d'Oujda et son état de santé est jugé très critique par les médecins.