Le public était au rendez-vous, pendant cinq jours, à Tanger, avec les icônes de la musique jazz. C'était à l'occasion de Tanjazz 2014, qui a pris fin dimanche 14 septembre. Cette quinzième édition, dont les travaux se sont déroulés sous le thème «Légendes d'hier et de demain», a été marquée par l'hommage rendu à des icônes du jazz, notamment Duke Ellington, Count Basie, Luis Amstrong, Cab Calloway, Nina Simone, Louis Jordan, George Gershwin ainsi qu'aux Beatles. Les organisateurs ont, cette année, jeté leur dévolu sur les deux célèbres chanteuses Concha Buika et Cecile McLorin Salvant pour trôner sur l'affiche de ce festival. Le choix de ces deux jazzwomen a donné un charme particulier à cette édition réunissant plus de 150 artistes. Comme à son accoutumée, Buika (de son vrai nom Maria Concepción Balboa Buika) a réussi, samedi 13 septembre, à enflammer un public venu admirer la voix rauque et la singularité de cette artiste hors du commun. Ayant l'habitude de se présenter comme une autodidacte, cette chanteuse espagnole d'origine équato-guinéenne dispose de multiples talents. Elle est à la fois chanteuse, poétesse, compositrice et productrice musicale. Elle se dit aimer chanter aussi bien le flamenco gai que le jazz triste. «Chanter pour moi c'est célébrer la vie telle qu'elle est», relève Concha Buika. Quant à Cecile McLorin Salvant, cette jeune chanteuse a réussi, grâce à sa voix chaude et quelques morceaux de son répertoire électrique, à faire voyager le public dans un univers qui lui est propre. Née à Miami d'une mère française férue de musique lyrique et d'un père haïtien amateur du piano, elle dispose d'une formation exceptionnelle. Elle donne libre cours à ses capacités et entame sa carrière de chanteuse de jazz. Cecile McLorin Salvant s'est imposée aussi avec une élégance innée dans le chant des titres qui ont fait la légende d'Ella, Sarah, Billie, Dinah,… Elle s'est fait également admirer par son interprétation, entre autres, des titres inconnus ou oubliés, auxquels elle aime apporter une nouvelle vigueur théâtrale. Notons que les travaux de cette quinzième édition ont été ouverts par l'artiste italien Dario Pinelli, considéré comme l'un des meilleurs guitaristes swing. Il était accompagné sur scène par les trois autres membres de son groupe, notamment Teo Carriero (batterie), Umberto Calentini (contrebasse) et Michele Biancofiore (guitare). Parmi les artistes qui ont marqué par leurs performances ce festival figurent Grzegorz Karnas trio, Drew Davies ou encore Lillian Botté, qui participait pour la deuxième fois à cet événement. Il s'agit aussi du groupe de musique amazigh Mellal et Gnawa express, qui y représentaient tous les deux le Royaume du Maroc.