Alors que le cinéma d'animation devrait intéresser toute catégorie d'âges de par son apport instructif et ludique à la fois, c'est un public majoritairement jeune qui a été aperçu vendredi dernier à Meknès lors de l'ouverture du 13ème Festival international dédié à cet art. C'est dire que l'avenir de ce cinéma, au Maroc, dépend des générations montantes pour en assurer une évolution et promotion. En tout cas, les efforts des initiateurs du festival international du cinéma d'animation de Meknès (FICAM) abondent dans ce sens. Pour Mardochée Devico, président de la fondation Aicha, «cette manifestation continue à contribuer à l'émergence de jeunes talents et faire rayonner le cinéma d'animation». Mais ce n'est pas tout. «La fondation ambitionne de donner une portée internationale au FICAM», a enchaîné M. Devico qui a rappelé, lors de l'ouverture du festival, que la mascotte Aicha est toujours attendue en 3D. Une technique dont le partenaire du festival, l'Institut français de Meknès, vient de se doter grâce au soutien de la fondation Aicha. De quoi drainer des spectateurs à cette manifestation qui connaît la participation d'une vingtaine de pays. Une occasion que le directeur de l'Institut, Alain Millot, a saisie pour annoncer la création prochaine, dans la médiathèque de ces locaux, d'un centre de ressources dédié au cinéma d'animation. De quoi développer une industrie consacrée à cet art. Et c'est aussi un autre objectif du festival comme le dit bien son directeur artistique. Selon Mohamed Beyoud, «cette manifestation vise à sensibiliser le public marocain au cinéma d'animation et à l'évolution de ses formes, voire accompagner l'émergence de jeunes talents dans cette industrie». Un savoir-faire en la matière c'est intéressant mais encore faut-il qu'un grand intérêt y soit accordé. Maintenant que le FICAM est à sa 13ème édition, Charles Fries, ambassadeur de France au Maroc, voit, pour sa part, les choses autrement. «2014 illustre de façon exemplaire l'arrivée à maturité de cette manifestation», a-t-il indiqué lors de l'ouverture marquée par la remise du 8ème Grand Prix Aicha de l'animation doté de 50.000 DH au jeune Jihad Eliassa. Cérémonie lors de laquelle a été projeté le court-métrage «Festin» de son jeune réalisateur Abdellatif El Ayadi, lauréat dudit prix en 2013. On l'a bien vu, ce sont les jeunes qui contribuent à l'émergence du cinéma d'animation. Le FICAM demeure une belle opportunité pour les encourager à la promotion de ce bel art.