Les chioukhs des tribus sahraouies dans les provinces du sud ont condamné les exactions commises par le polisario et l'Algérie contre les manifestants sahraouis qui ont observé, les 23 et 24 janvier, un sit-in devant le siège du Haut-Commissariat aux Réfugiés dans les camps de Tindouf (sud-oust de l'Algérie) en protestation contre les violations des droits de l'Homme perpétrées dans ces camps. Lors d'une rencontre organisée samedi soir à Laâyoune, ces chioukhs ont vivement condamné l'intervention barbare des milices du polisario et de l'armée algérienne contre les participants à ce sit-in pacifique. ls ont appelé les organisations internationales à se rendre dans les camps de Tindouf pour enquêter sur cette affaire et s'informer de la situation détériorée dans laquelle vivent les Marocains séquestrés dans ces camps. "Nous tenons cette rencontre aujourd'hui pour dénoncer les exactions contre les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf et particulièrement contre les jeunes manifestants qui ont observé un sit-in en guise de protestation contre la situation détériorée dans laquelle ils vivent", a déclaré à la MAP, Abdellah Salhi, l'un des chioukhs des tribus sahraouies. Pour sa part, le président du Conseil provincial de Laâyoune et l'un des chioukhs de la tribu Azerguyines, Mouloud Alouate, a, dans une déclaration similaire, souligné que c'est l'Etat algérien qui assume la responsabilité des violations commises envers les sahraouis marocains séquestrés à Tindouf, appelant la communauté internationale à ouvrir une enquête pour déterminer les circonstances de l'assassinat de deux jeunes sahraouis, ainsi que sur la torture et la répression infligées aux sahraouis marocains séquestrés sur le sol algérien. "En tant que chioukhs des tribus sahraouies nous condamnons les abus commis contre les membres de nos familles séquestrés dans les camps de Tindouf, dont des assassinats et des répressions de la part du polisario et de l'Algérie et particulièrement les exactions commises contre les jeunes et les femmes en sit-in de protestation contre les violations quotidiennes de leurs droits", a indiqué, de son côté, Abdou Ould Salama Ould Naffaâ, l'un des chioukhs. Les dirigeants du polisario ont réprimé, au cours du mois de janvier, un soulèvement des populations dans les camps de Tindouf, en guise de protestation contre les conditions de leur séquestration.