Les deux présumés meurtriers du brigadier, Saïd Roussaine, arrêtés mercredi dernier, à Tanger et Ouezzane, ont été présentés, hier, au juge d'instruction près la Cour d'Appel de Casablanca. Les deux meurtriers du brigadier, Saïd Roussaïne, disparu mystérieusement dans l'après-midi du 28 décembre 2000 après la fin de son service à la sûreté de Hay Hassani-Aïn Chok (Cf nos éditions de 8 et 9 mars 2002), ont été déférés, hier, devant le juge d'instruction près la Cour d'Appel de Casablanca avec les chefs d'accusations homicide volontaire, vol qualifié et incendie. La police préfectorale de Casablanca-Anfa a effectué, dans la matinée de l'avant-hier samedi, la reconstitution du crime. Les deux assassins Abdelhadi Dahbi, né en 1972, marié et père de deux enfants et Abdelouahed Radi, né en 1978, célibataire ont tiré une balle à la tête du brigadier au moment où il a freiné sa Fiat 127. Lorsqu'il a rendu l'âme sur place, l'un d'eux s'est rendu à une station services pour acheter cinq litres d'essence. Ils ont déplacé la voiture et ils ont attendu la tombée de la nuit. À ce moment, ils ont pris le cadavre et l'ont jeté dans un puits au douar Ouled Malek après avoir mis la main sur la carte professionnelle du policier, ses paires de menottes et son revolver de 9mm avec douze balles dans le chargeur, à Bouskoura et ont mis le feu à la voiture. Le duo, selon des sources judiciaires, a perpétré par la suite quatre cambriolages, le premier a visé un pharmacien à Casablanca et les trois autres des cabinets de médecins à Tanger. Rappelons que l'auteur principal a été arrêté au quartier Beni-Makada, à Tanger avec la saisie de la carte de policier portant sa photo la paire de menottes, un fusil de chasse et le pistolet. Tandis que son complice, il a été mis hors d'état de nuire à Ouezzane.