L'Algérie est ''un pays traumatisé, fragile, dévasté par la corruption et éprouvé par les horreurs qui ont laissé des stigmates'', a affirmé le candidat à la présidentielle algérienne de 2014, l'écrivain Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul. Dans entretien publié mercredi par le journal italien ''La Repubblica'' sous le titre ''l'écrivain contre les généraux'', Yasmina Khadra, a souligné qu'il compte sur le soutien des jeunes et des femmes lors des prochaines élections présidentielles, estimant que ''quand on donne la possibilité aux personnes d'entreprendre quelque chose de concret et qu'ils sont sûrs que leur action débouchera sur des résultats, ils ne restent pas indifférents car c'est leur destin qui est en jeu''. Après avoir indiqué que les Algériens ''ont besoin d'un sens de citoyenneté pour devenir des acteurs de leur propre destin'', l'écrivain algérien a fait observer que l'élite du pays ''demeure sourde aux besoins du peuple, laissé à son sort''. "Les Algériens avaient cru et lutté. Mais ils ont été trahis. La résignation et même la violence sont le produit du dégoût des gens pour ce qui se passe autour d'eux'', a-t-il poursuivi.