Après plus de deux décennies de séparation, des familles sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf ont enfin pu retrouver leurs parents à Laâyoune dans le cadre du programme d'échange de visites. Les membres des familles marocaines séquestrées dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, arrivés vendredi à Laâyoune, passent leur deuxième nuit dans cette ville dans une ambiance de chaleur familiale et de joie après les retrouvailles avec leurs proches, dans le cadre de l'opération d'échange de visites familiales entre les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf et leurs proches dans les provinces du Sud. Les familles concernées ont exprimé leurs profondes joies et leurs bonheurs incommensurables en accueillant ce groupe composé de 21 personnes dans le cadre de cette opération humanitaire pilotée par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) conformément au programme de travail élaboré par cette organisation depuis 2000 appelé "mesures de confiance". Les marques de joie étaient lisibles sur tous les visages des familles qui fêtent ces retrouvailles avec leurs proches au milieu d'une profusion de sentiments conviviaux emprunts de chaleur qui reflètent éloquemment l'attachement aux valeurs familiales ancrées dans les moeurs marocaines, après tant d'années de séparation et de déchirement dus à l'obstination des séparatistes à faire perdurer un conflit fabriqué de toutes pièces. Les foyers qui ont accueilli les Marocains sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l'Algérie, se sont illuminés de joie et d'allégresse ponctuées de you you et d'expressions de bienvenue et de congratulations. Des arrivants ont exprimé, à leur accueil à Laâyoune dans le cadre de cette opération, leur grande joie de se retrouver parmi les leurs. "Je suis incapable d'exprimer toute ma joie, tellement je suis contente d'avoir retrouvé, aujourd'hui, mon père, ma mère, mes frères et mes proches que je n'ai pas vus depuis 28 ans. Je prie Dieu que ces retrouvailles se poursuivent", a confié Mme Amnina bent Abdellah ould Laâroussi, dans une déclaration samedi à la radio régionale de Lâayoune, diffusée dans son journal du soir.