Depuis plusieurs semaines, Moulay Yacoub est devenu le siège de toutes les tensions. Et pour cause, la petite localité, pas loin de Fès, est considérée comme le fief de deux partis politiques devenus ennemis, l'Istiqlal et le PJD. La victoire de l'un ou l'autre s'annonçait donc comme hautement symbolique, cristallisant la guerre que se livrent depuis plusieurs mois Abdelilah Benkirane et Hamid Chabat. C'est donc un coup dur pour le parti de la lampe car le scrutin a finalement profité au candidat istiqlalien, Lahcen Chehbi. Du côté de Settat, où le PJD n'était pas en course, c'est le haraki Hicham Harami qui a remporté le siège vacant à la Chambre des représentants. Dans la capitale de la Chaouia, en revanche, c'est l'USFP qui a essuyé une défaite qu'il n'oubliera pas de sitôt. En effet, le parti dirigé par Driss Lachgar, qui a renoué récemment de solides liens avec son ancien allié de la Koutla, comptait sur une nouvelle collaboration avec l'Istiqlal pour obtenir le siège de Settat. D'ailleurs, les deux alliés s'étaient mis d'accord à la veille de ces élections pour présenter des candidats communs à Moulay Yacoub et Settat, espérant que cette coordination approfondie leur permettrait d'augmenter leurs chances de s'imposer face au PJD.
Pour rappel, ces élections partielles ont été décidées après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de l'élection d'un député pour « participation de personnes étrangères » à sa campagne électorale pour le scrutin partiel du 28 février 2013.