La guerre est déclarée entre la Fédération nationale du e-commerce du Maroc (FNEM) et Maroc Télécommerce. A la veille de la tenue du Salon e-commerce.ma, le Salon du paiement électronique, du e-commerce et du digital marketing, prévu les 19, 20 et 21 septembre, c'est à coups de communiqués de presse que les deux institutions se jettent les accusations et les reproches. En effet, dans un premier communiqué de la FNEM (repris par ALM dans son édition du mercredi 4 septembre), l'institution a déclaré qu'elle «dénonce fermement le monopole exercé par la seule société imposant la plateforme unique de paiement en ligne au Maroc depuis 13 ans, à savoir Maroc Télécommerce (MTC)». Pour la FNEM, «Maroc Télécommerce avec son partenaire le Centre monétique interbancaire (CMI), profite depuis l'an 2000 de cette situation pour offrir le seul service de paiement en ligne, en fixant des prix exorbitants, et en imposant des frais et une commission qui varie entre 2% et 3,5% HT sur chaque transaction effectuée, des frais de mise en place qui s'avèrent très excessifs par rapport aux prix des offres au marché international». Pour sa part, Maroc Télécommerce y répond par un communiqué publié hier, lundi 9 septembre, qui annonce que la société met en demeure Amine Serhani, président de la FNEM. On peut y lire : «Le dénommé Amine Serhani s'acharne et multiplie les propos diffamatoires à l'égard de Maroc Télécommerce et se rend ainsi responsable d'un préjudice certain à notre égard». La société explique cette attitude du président de la FNEM par le refus qu'elle a prononcé en faveur d'une collaboration avec lui. Quelques minutes après, la FNEM publie un communiqué pour répondre à Maroc Télécommerce. On peut y lire : «Au lieu d'apporter des arguments tangibles sur le problème du monopole qui entrave le développement du secteur e-commerce au Maroc que nous n'avons cessé de dénoncer par civisme économique depuis 2011, et ce aussi bien en tant que FNEM qu'en tant que professionnel du secteur, Maroc Télécommerce verse dans l'amalgame et l'intimidation et passe à côté du sujet qui nous préoccupe et qui interpelle l'opinion publique, allant jusqu'aux attaques personnelles à l'égard du président de la FNEM et promoteur de plusieurs projets». Voici donc le bras de fer enclenché entre les deux institutions promettant une affaire à suivre…