C'est au douar Asfide, dans la province de Taroudant, que réside Hadj M. I., un octogénaire qui vient de disparaître, ce mercredi 17 juillet, après avoir quitté son domicile. L'inquiétude montant au fil des heures, sa famille l'a cherché partout dans le douar... En vain. Trois jours passent…Et aucun signe de vie du vieil homme. Au cinquième jour de sa disparition, la famille, qui a d'ores et déjà déposé une demande de recherche auprès de la gendarmerie royale et des autorités publiques de la région, étend ses recherches à toute la circonscription d'Ighram. On retrouve alors sa bicyclette et ses vêtements, à une certaine distance de son domicile, et juste à côté des abattoirs...
Lundi 22 juillet, les recherches s'achèvent sur une découverte macabre... Le cadavre de Hadj M.I.. Retrouvé à trois kilomètres du douar Asfide, dans une région désertique, son corps est en décomposition plus ou moins avancée. Alertés, les limiers de la gendarmerie royale arrivent sur place et entament leurs investigations, avant d'évacuer le cadavre vers la morgue de l'hôpital provincial de Taroudant. L'autopsie révèle alors que l'octogénaire est décédé des suites d'une hémorragie causée par de graves blessures. Dans son rapport, le médecin légiste précise que le corps de la victime présente plusieurs traces de coups assénés par un objet tranchant.
Les éléments de la gendarmerie royale diligentent une enquête minutieuse dont les premiers résultats ne se font pas attendre. Suspect principal des policiers, le fils de la victime, âgé de trente-quatre ans. Soumis à un interrogatoire, celui-ci se met facilement à table et avoue être le meurtrier de son père. Son mobile ? Son refus catégorique de voir son père épouser en seconde noces une autre femme du douar. Le vieil homme veut se remarier, son fils refuse et le malentendu qui oppose les deux hommes finit en bain de sang... Après avoir tué son père, il dénude le corps de sa victime et met son cadavre dans un grand sac en plastique avant de le jeter à l'endroit où il a été retrouvé. Mercredi 24 juillet, le fils parricide a été traduit devant la justice d'Agadir.