«Croissance à l'export et défense commerciale», une question sur laquelle se sont penchés les décideurs publics et privés fédérant ainsi l'ensemble des parties prenantes dans la chaîne du commerce extérieur marocain. Initié par l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), le débat engagé a permis de faire un état des lieux du secteur et de ressortir avec des recommandations pertinentes pour soutenir l'offre exportable du Maroc. Les intervenants furent unanimes sur la dynamisation de la production nationale dans une conjoncture marquée principalement par la crise économique chez les partenaires, la contraction des exportations et l'envolée des importations. Une démarche qui ne peut s'opérer qu'à travers la mobilisation de tous les moyens légaux renforçant par conséquent la compétitivité des entreprises nationales. En termes de défense commerciale, les professionnels du secteur ont, par ailleurs, appelé à mettre en place un système de veille continue et proactive sur la concurrence déloyale qui nuit au marché local. «Il faudrait que notre système de veille et d'intelligence économique soit opérationnel et harmonieux. Et il faudrait aussi que notre attitude face aux Accords de libre-échange soit en meilleure concordance avec nos intérêts de construction de notre offre nationale solide, de relèvement de notre niveau dans les chaînes de valeurs mondiales et de prise légitime de notre part dans les marchés mondiaux, pour continuer à employer les jeunes et à financer nos importations incompressibles, comme nos importations strictement nécessaires à une meilleure satisfaction des besoins de nos consommateurs exigeants», ont souligné les intervenants lors d'une rencontre organisée le 5 juillet en présence de Abdelkader Aâmara, ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Nizar Baraka, ministre de l'économie et des finances et Najib Boulif, ministre délégué auprès du Chef de gouvernement, chargé des Affaires générales et de la gouvernance. Autre priorité à tenir en compte est le déploiement d'une stratégie intégrée, permettant d'améliorer la balance commerciale et d'injecter les devises dans des investissements productifs. «L'objectif est de soutenir l'offre nationale et la construction des bases de notre compétitivité pour assurer notre déploiement à l'international», indique dans ce sens Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX. Se référant aux intervenants, une politique de gestion rationnelle des importations devrait être engagée, et ce par la limitation des achats superflus ainsi que par la pratique d'une préférence en faveur de la production nationale. Les professionnels ont appelé également à mettre en œuvre une dynamique intégrée de soutien des exportations, en se basant sur la fortification, la repositionnement stratégique de l'offre marocaine et l' appui promotionnel efficace.