Trente ans exactement après la victoire de son père, champion du monde en 1982, Nico Rosberg s'est imposé au volant de sa Mercedes sur le circuit monégasque. L'Allemand qui a grandi à Monte Carlo avait donné le ton dès les essais et est parti en pole position pour cette 6ème manche. Le pilote Mercedes a dominé la course de bout en bout malgré l'intervention de la voiture de sécurité à deux reprises. En effet, elle est intervenue la première fois suite à la sortie de piste de Felipe Massa, qui a détruit sa voiture. Il faut dire que la manche monégasque n'a pas été rose pour le Brésilien auteur de la même sortie de piste lors des essais. La course a, également, été marquée par un accrochage entre Romain Grosjean au volant de sa Lotus et Daniel Ricciardo de l'écurie Toro Rosso. La seconde interruption qui a nécessité un arrêt d'une demi-heure suit à l'accrochage entre Alex Chilton et Pastor Maldonado. Sur le podium, Sebastian Vettel et Mark Webber sont montés, respectivement, sur la 2ème et 3ème marches. Vettel qui a remporté 18 points à Monaco a conforté son avance au classement mondial puisque ses deux poursuivants Kimi Räikkönen et Fernando Alonso ne se sont classés qu'à la 10ème et 7ème places. Mais ce qu'il faut retenir de ce Grand Prix et plus particulièrement de la victoire de Rosberg c'est la polémique et la réclamation qui a été déposée par Red Bull et Ferrari contre Mercedes et Pirelli. En effet, malgré le Gentleman Agreement entre les différentes écuries, il y a une dizaine de jours, Mercedes a réalisé une série de tests privés à la demande de Pirelli pour comprendre le délaminage de ses pneus à Barcelone. Bien que la FIA autorise le manufacturier de pneus à mener 1.000 km de tests à condition que chaque équipe se voie proposer cette opportunité, il lui reproche aujourd'hui de ne pas l'avoir informée des suites de ces essais mais surtout de ne pas avoir la confirmation que toutes les équipes se sont vu offrir la possibilité de prendre part à ces essais. Si le patron de Red Bull a affirmé avoir reçu la proposition tout en la refusant étant contraire au Gentleman Agreement, Ross Brawn, qui est à la tête de l'écurie Mercedes, a déclaré: «Je ne vois pas ce que nous aurions pu gagner à faire ces essais. D'autant que nous n'avons rien su des types de pneus testés à Barcelone». Il faut dire que cette année, les polémiques autour des pneus ne cessent pas et placent Pirelli dans une position délicate.