Un nouveau port sera réalisé dans la région de Kénitra. Cette action inscrite dans le cadre de la stratégie portuaire à l'horizon 2030 vient répondre à un besoin structurel. L'activité commerciale de l'actuel port de la région fait ressortir un déficit structurel en raison du niveau limité du trafic traité ainsi que du coût du dragage avoisinant les 25 millions de dirhams annuellement. En effet, l'activité du port de Kénitra ne dépasse pas les 300.000 tonnes par an. L'unité portuaire ne cesse de rétrécir avec une régression continue des volumes traités chaque année. «Ce nouveau port sur l'Atlantique desservira, en plus du trafic du port de Kénitra actuel, les flux issus ou à destination du Gharb, du Saiss et du Loukkos», souligne L'agence nationale des ports dans un communiqué de presse. Pour ce faire, une étude a été lancée pour identifier les nouvelles opportunités pour le ports de Kénitra et de créer une nouvelle dynamique économique permettant de valoriser le patrimoine portuaire existant ainsi que les réserves foncières avoisinantes. «Ledit projet vise à reconvertir et requalifier ce site portuaire pour une nouvelle adéquation entre ses caractéristiques physiques et les nouvelles opportunités identifiées, Redéployer les infrastructures du complexe portuaire et valoriser le patrimoine foncier existant, et traduire les opportunités identifiées en conception faisable en matière d'aménagement (maritime et terrestre) et de développement», indique-t-on de même source. A cet égard, l'Agence nationale des ports envisage le recadrage du système d'exploitation du port de Kénitra. «Des pourparlers sont actuellement en cours avec les usagers du port et la main-d'œuvre dockers, dans le but d'arrêter les modalités et les mesures d'accompagnement pour la mise en œuvre de ce recadrage», ajoute l'agence.