Le parti de l'Istiqlal continue à critiquer ses alliés au gouvernement. Dans la réunion de son comité exécutif, lundi soir, le parti a déploré le manque de réactivité de l'Exécutif. «A ce jour, il y a un manque total d'initiatives du gouvernement en ce qui concerne la résolution de la situation économique du Maroc qui est devenue de plus en plus dangereuse», a indiqué un communiqué du comité exécutif. Pour Bouamar Taghouan, membre du comité exécutif, «le gouvernement continue à dénigrer les solutions proposées par l'Istiqlal et à retarder le lancement des réformes, préférant s'intéresser aux déclarations de chacun et à ses effets d'annonce». Dans ce sens, le comité exécutif de l'Istiqlal a exprimé son regret quant à la suspension de la dernière réunion entre les composantes de la majorité gouvernementale. «Au lieu d'aborder les sujets essentiels et urgents inscrits à son ordre du jour, notamment la question du Sahara et la situation économique, l'attention a été focalisée sur les déclarations du secrétaire général lors des manifestations du 1er mai», indique un communiqué du comité exécutif. L'Istiqlal ne se résout pas à la suspension de cette réunion et refuse d'attendre 15 jours avant la tenue de la prochaine rencontre de la majorité. «Aujourd'hui encore nous réitérons notre appel à la tenue d'une réunion d'urgence afin d'aborder ces sujets qui ne peuvent plus attendre», lit-on dans le communiqué. Par ailleurs, la question du Sahara et les déclarations de l'Algérie ont également été au centre de la réunion du comité exécutif de l'Istiqlal lundi. Se félicitant de la victoire diplomatique enregistrée grâce à l'intervention personnelle de SM le Roi et saluant la mobilisation nationale, l'Istiqlal a appelé «à reconsidérer le rôle des citoyens marocains sahraouis unionistes et à les impliquer dans toute approche servant la première cause nationale». Réagissant aux déclarations du ministre des affaires étrangères, l'Istiqlal n'en démord pas. «Nous revendiquerons toujours notre appel au recouvrement par le Maroc du Sahara et de tous les territoires liés historiquement et existentiellement à la nation marocaine», souligne ledit communiqué. Et d'ajouter: «L'Algérie a plus intérêt à se pencher sur ses propres problèmes internes, notamment la question des droits de l'Homme dans ses territoires au lieu de semer la zizanie chez ses voisins». Ceci avant d'insister sur l'édification du Grand Maghreb. «Les frontières doivent s'effacer devant l'édification de l'Union maghrébine. La non concrétisation de ce projet constitue un crime à l'encontre des peuples, une entrave à la croissance et une rupture menaçant l'avenir de la région», conclut le communiqué.