D'ici 2030, les oasis marocaines devraient compter trois millions de palmiers dattiers de plus. Un challenge qu'entend relever le Maroc pour gagner le pari du développement dans ses vastes zones oasiennes. Pour le réaliser, le Maroc n'hésite pas à s'inspirer des autres pays qui ont accumulé un savoir-faire en la matière. Les Emirats Arabes Unis ont une longueur d'avance dans le secteur phoenicicole. Ainsi, Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, et Cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, ministre de la culture, de la jeunesse et du développement social et président du conseil d'administration du Prix international Khalifa du palmier dattier, ont mené, mercredi 10 avril, des discussions destinées à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la plantation des palmiers et la production des dattes. Lors de cette réunion, Cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan a donc assuré la volonté de son pays de doper les programmes de coopération avec le Maroc pour valoriser la plantation des palmiers dattiers et hisser le partenariat bilatéral dans ce domaine. Les deux responsables ont présenté les moyens capables de consolider les investissements pour le développement du secteur des dattes à travers la mise en place de projets communs pour l'exploitation du potentiel agricole dont disposent les deux pays pour la qualification de ce produit agricole prometteur. La promotion de la production phoenicicole est l'une des priorités de la stratégie agricole marocaine. Chaque année, le Maroc importe environ 30.000 tonnes de dattes provenant principalement de l'Irak (40%), de la Tunisie (35%), des Emirats Arabes Unies (7,5%) et de l'Egypte (5%). Selon le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, la superficie actuelle occupée par le palmier dattier est de l'ordre de 48.000 hectares, ce qui représente 4,5% du patrimoine phoenicicole mondial estimé à 105 millions de palmiers. On compte près de 4,8 millions de palmiers dattiers, dont près de 41% sont productifs, situés tout au long des vallées du Ziz et du Drâa. Cette filière contribue à la formation des revenus agricoles à hauteur de 60% pour 1 million d'habitants. Pour la promotion de la phoeniciculture, le ministère a défini deux axes dans le cadre de sa stratégie de développement de cette filière. De prime abord, il y a l'extension de la superficie avec la plantation de 2,9 millions de plants à l'horizon 2020, de variétés résistantes à la maladie de Bayoud. Il y a aussi l'accroissement de la production dattière pour atteindre 185.000 tonnes à l'horizon 2030 et la valoriser par l'amélioration de sa qualité et des conditions de sa commercialisation.