La Cour d'appel du Caire a ordonné, lundi, la libération de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, poursuivi pour le meurtre de manifestants lors de la révolution de 2011. La cour d'appel a libéré Moubarak dans l'affaire du meurtre de manifestants mais il reste détenu dans le cadre d'autres affaires liées au détournement de fonds des palais présidentiels. L'avocat de l'ancien président, détenu depuis avril 2011, avait demandé la libération de son client conformément au Code de procédure pénale qui fixe la durée de détention préventive à deux ans dans ce genre de procès. Samedi dernier, le juge chargé du procès en appel de l'ancien président égyptien a décidé, à l'ouverture de la première audience, de transmettre l'affaire à une autre juridiction. Le juge Mustapha Hassan Abdallah a dit avoir remis l'affaire à la Cour d'appel du Caire, qui devra choisir un nouveau tribunal. Le magistrat a déclaré qu'il se trouve "dans l'embarras", après avoir acquitté les personnes inculpées dans l'affaire de la "bataille des chameaux". Agé de 83 ans, l'ancien président égyptien sera jugé devant la justice égyptienne pour corruption et meurtres de manifestants tués lors des manifestations appelant à son départ. Le 13 janvier dernier, la cour de cassation avait décidé d'accepter l'appel des prévenus et ordonné la tenue d'un nouveau procès pour l'ancien raïs, son ministre de l'Intérieur Habib Al Adly et six anciens hauts responsables de la Sécurité. L'ancien président égyptien avait été condamné le 2 juin à la prison à vie au terme d'un jugement ayant commencé le 3 août 2011 et été considéré comme le procès du siècle en Egypte. Parmi les chefs d'accusation retenus contre Hosni Moubarak figurent ceux d'"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants" ainsi que ceux d'abus d'influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d'enrichissement privé illicite.