Le gouvernement nourrit de grandes ambitions pour lutter efficacement contre la corruption, a souligné le ministre chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdeladim El Guerrouj. Lors d'une rencontre sur "le cadre juridique de l'Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption" initiée par l'association des Parlementaires marocains contre la corruption (PMCC), en partenariat avec le PNUD, M. El Guerrouj a indiqué que parallèlement à la mise en place du nouveau cadre juridique instituant cette instance, le gouvernement se penchera sur l'élaboration d'une stratégie claire avec l'implication de tous les intervenants dans ce domaine en vue de concevoir une approche intégrée et efficace en matière de lutte contre ce fléau. Le ministre a affirmé que le débat public autour dolidatiu cadre juridique de cette instance permet la mise en place d'un cadre institutionnel approprié susceptible de renforcer le système national de probité et de lutte contre la corruption, chose qui, a-t-il dit, ne peut se concrétiser qu'à travers la onson de l'indépendance de cette nouvelle instance dotée de l'autonomie financière et juridique conformément aux cdispositions de la constitution, l'élargissement de ses attributions et compétences et le renforcement de son rôle dans la promotion de l'intégrité. A l'heure actuelle, la lutte contre la corruption exige l'élaboration d'une stratégie nationale selon une approche participative qui soit fondée sur un partenariat public-privé en impliquant les différentes composantes de la société civile et les médias, a-t-il estimé. Pour sa part, le président de l''Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC), Abdeslam Aboudrar, a mis en relief les fondements ayant encadré le projet de loi portant création de l'instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption, notamment en termes d'indépendance et de délimitation du champ d'intervention de l'Instance et de ses missions ainsi que de sa composition. Rappelant le référentiel constitutionnel concernant ladite instance, les deux arrêtés du conseil constitutionnel du 4 février et du 3 juin 2012, les orientations du communiqué du Cabinet royal du 1er avril 2011 et l'évaluation de l'action de l'ICPC, il a énuméré certains défis auxquels fait face son institution ayant trait à l'indépendance de l'instance et à son champ d'action et ses attributions à la lumière des dispositions de la nouvelle constitution. De son côté, le président du PMCC, Abdelaziz Omari, a indiqué que cette rencontre est une occasion pour examiner la conformité du projet de loi portant création de cette nouvelle instance à la constitution et à la Convention des Nations Unies contre la corruption ainsi que les mécanismes garantissant son indépendance. Le Coordonnateur du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD au Maroc, Bruno Pouëzat, s'est félicité, pour sa part, des dispositions consacrées par la nouvelle constitution à la lutte contre la corruption, mettant en exergue le rôle de la justice indépendante dans la concrétisation de décisions de cette instance. Le premier secrétaire du bureau de la Chambre des représentants, Ouadie Benabdallah, a souligné par ailleurs le rôle important du Parlement dans domaine de la prévention et lutte contre la corruption à travers notamment le contrôle de l'action du gouvernement, l'évaluation des politiques publiques et l'examen des rapports des instances et organismes indépendants.