831,3 millions d'euros est le total des conventions signées en 2012 entre le Maroc et l'Agence française de développement (AFD). Ce montant a connu une importante amélioration. L'AFD évoque, dans ce sens, une hausse de 118 % par rapport au montant engagé en 2011, ne dépassant pas les 380 millions d'euros. Ces conventions viennent accompagner les principales stratégies sectorielles mises en œuvre au Royaume. Le secteur de l'énergie a bénéficié en 2012 d'un prêt de 100 millions d'euros octroyés par l'AFD. Ceci servirait au financement de la première phase du projet de la centrale de Ouarzazate inscrit dans le cadre du Plan solaire marocain. L'agriculture s'est dotée pour sa part d'un prêt de 50 millions d'euros ainsi qu'une subvention de 300.000 euros, et ce dans le cadre d'un programme d'appui à l'agriculture solidaire, Pilier II du Plan Maroc Vert, dans le nord du Royaume. L'AFD a, par ailleurs, accordé un prêt de 150 millions d'euros en faveur de MedZ, filiale spécialisée de la CDG, pour la mise en œuvre du programme de création de plates-formes industrielles intégrées et de technopoles. L'Agence française de développement s'est positionnée également en tant que partenaire privilégié du Maroc dans le financement des programmes structurants. Citons, à cet égard, le programme de l'office chérifien des phosphates auquel l'agence française a versé un prêt de 180 millions de dirhams. S'agissant des infrastructures, l'AFD a versé un prêt de 220 millions d'euros pour la mise en œuvre de ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Tanger ainsi que 23 millions d'euros pour le tramway de Casablanca. En outre, 50 millions d'euros ont été versés dans le cadre du projet d'extension des ports régionaux. Le renforcement du réseau de transport d'électricité a profité d'un prêt de 57 millions d'euros de la part de l'AFD. L'Agence française de développement souligne que «la moitié des conventions qui ont été signées avec le Maroc en 2012, soit 410 millions d'euros, concerne des prêts non souverains qui sont accordés directement à des entités publiques et sans la garantie du Royaume». Les contreparties non souveraines sont en l'occurrence l'OCP, MedZ, l'Agence nationale des ports et Casa Transports. Rappelons que 600 millions d'euros de prêts concessionnels ont été fixés pour le Maroc sur la période 2010-2012, et ce dans le cadre de la rencontre de haut niveau Maroc-France tenue en juillet 2010. Or, l'Agence française de développement a accordé 720 millions de prêts bonifiés sur la période et les autorisations d'engagements ont atteint un milliard d'euros sur la même période.