L'Initiative pour l'Atlantique, lancée par SM le Roi Mohammed VI, illustre la profondeur de l'engagement du Maroc en faveur du renforcement de la coopération Sud-Sud et de la solidarité intercontinentale, particulièrement entre l'Afrique et l'Amérique Latine, a affirmé l'ambassadeur du Maroc au Pérou et en Bolivie, M. Amin Chaoudri. Le diplomate marocain, qui donnait récemment une conférence dans la ville bolivienne de Santa Cruz (900 km à l'est de La Paz) à l'occasion de la Journée de l'Afrique, a indiqué que cette Initiative Royale représente une « avancée significative dans notre stratégie atlantique dans laquelle le futur Port de Dakhla jouera un rôle crucial », ajoutant que cette infrastructure portuaire est promise à se transformer en « un important pôle logistique et commercial maritime de la région », ce qui ne manquera pas de stimuler le développement économique de la région et contribuer à renforcer les liens commerciaux avec l'Europe, l'Afrique et l'Amérique latine. Pour M. Chaoudri, cette Initiative Royale symbolise également « l'émergence d'une nouvelle politique de solidarité visant à promouvoir le développement et le progrès sur toute la côte atlantique africaine, y compris l'espace géographique du Sahel », rappelant que cet espace englobe les pays enclavés confrontés à des défis importants tels que le terrorisme, la criminalité transnationale, le changement climatique et la migration. Cette approche marocaine innovante, a-t-il ajouté, « rompt avec le vieux paradigme occidental qui liait exclusivement le développement à la sécurité, une stratégie qui s'est révélée être biaisée, puisque l'accent est aujourd'hui mis sur la promotion de la sécurité par le développement, marquant une étape importante dans la politique africaine du Maroc ». Il s'agit aussi d'une initiative solidaire qui se veut « une solution pour garantir le droit d'accès à la mer aux pays africains enclavés du Sahel, en leur offrant un accès vital à l'océan Atlantique à travers les infrastructures routières, portuaires et ferroviaires du Royaume ». « En tant qu'ambassadeur du Royaume du Maroc en Bolivie, je suis fier de témoigner de l'engagement de mon pays en faveur de cette vision globale qui promeut un développement partagé, solidaire et durable. Nos 3500 km de côte atlantique positionnent le Maroc comme un leader naturel dans la promotion de l'Atlantique comme centre d'intégration économique », a proclamé M. Chaoudri, qui a fait un survol historique détaillé des relations liant le Maroc et l'Afrique à travers les âges. L'ambassadeur du Maroc s'est particulièrement attardé sur le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, « un mégaprojet qui devrait s'étendre sur environ 6000 kilomètres à travers onze pays d'Afrique de l'Ouest jusqu'à atteindre l'Union européenne pour fournir le gaz, si nécessaire en ces temps de crise mondiale ». En guise de conclusion, M. Chaoudri a souligné « le rôle stratégique intégrateur » du Maroc, qui aspire à être un pont reliant non seulement les nations africaines entre elles, mais s'étendant également à ses pairs d'Amérique latine. « Nous sommes déterminés à élargir nos relations et à approfondir le dialogue intercontinental, convaincus du potentiel de la coopération entre l'Afrique et l'Amérique latine. De cette manière, le Maroc se positionne comme une porte d'entrée vers l'Afrique pour nos amis d'Amérique Latine, dont la Bolivie, facilitant les échanges culturels, économiques et politiques qui profitent aux deux régions ». Ont assisté à la célébration de la Journée de l'Afrique en Bolivie plusieurs personnalités politiques et académique boliviennes, dont les députés Samantha Nogales et Tatiana Anez. Par ailleurs, à l'université privée de Santa Cruz, l'ambassadeur du Maroc a donné une conférence sur le Maroc, son histoire, sa culture, ses défis et ses réalisations, mettant particulièrement l'accent sur l'essor économique de ces dernières années et le grand dynamisme de la société marocaine. M. Chaoudri a souligné l'importance stratégique du Maroc comme passerelle entre sa région et l'Amérique Latine, à travers la coopération académique. source : map