Le Wydad de Casablanca a perdu son premier match amical en prévision de la nouvelle saison. Il a été dominé dans son fief, mercredi, au stade Père Jégo, par le Moghrèb de Fès (2-0). Les deux équipes se préparent pour continuer leur safari africain dans la phase des groupes, le WAC en Ligue des champions et le MAS en Coupe de la CAF. La défaite dans un match amical si elle n'est pas la bienvenue pour le WAC et son nouvel entraîneur, Michel Decastel, reste normal puisqu'il s'agit d'une simple rencontre pour tester les joueurs et les préparer pour les choses sérieuses. Cela n'empêche pas que le club doit tirer les leçons qui s'imposent, il vaut mieux perdre des tests amicaux et gagner des matches officiels. Le WAC et Decastel doivent le savoir dans ces moments précis, à deux semaines de la reprise des compétitions africaines. Dans ce sens, Michel Decastel qui semble confiant, reste objectif et réaliste, il n'a pas de garantie pour réussir le premier sacre du club en Ligue des Champions d'Afrique : « Je vais faire le mieux possible pour y aller jusqu'au bout... », a déclaré le coach suisse lors de sa première conférence de presse après son retour au WAC. Decastel qui avait dirigé les Rouges en 2004, avec une seule performance au compte, celle de jouer la finale de la Coupe du Trône remportée par l'équipe des FAR, ajoute qu'il est par contre capable de rebondir aussi bien en Coupe comme en Championnat. « Je souhaite récidiver et pourquoi ne pas remporter le Trophée prestigieux marocain, avant d'aborder le championnat national avec la détermination escomptée. », conclut-il. Cette saison, Decastel revient donc dans de moments opportuns . Le WAC qui n'a pu conserver son titre de champion du Maroc remporté par son voisin, le Raja, a été contraint de terminer en troisième place, après sa défaite dans son fief face au MAT (1-2) et la victoire du MAS à Marrakech devant le KACM qui a rétrogradé en deuxième division, à l'issue de la dernière journée du championnat. Le MAS jouera, la prochaine saison, au côté du Raja, pour la première fois en Ligue des champions alors que le WAC se contentera de la deuxième compétition africaine, la Coupe de la CAF. Ce qui poussera encore plus le WAC à doubler d'efforts pour ne pas sortir les mains vides, cette saison. Qualifié pour la première fois dans son parcours africain à la phase des groupes de la Ligue des Champions, le WAC est appelé à confirmer son statut de grand club marocain et continental. Après avoir eu gain de cause en remportant sur tapis vert le match qu'il a perdu sur terrain contre le TP Mazembe et après avoir pris le meilleur sur le club tanzanien de Simba qu'il a dominé par (3-0) au terme d'un match disputé dans un terrain neutre au Caire, le WAC semble aujourd'hui déterminer à continuer son périple africain avec l'orgueil qu'il faut face aux coriaces équipes du dernier tour qualificatif pour le carré d'AS. Certes, sa mission ne semble pas facile mais elle n'est pas du tout impossible contre des clubs rodés comme Al Ahly d'Egypte qu'il affrontera au Caire lors du premier match de la phase des groupes à partir du 15 juillet prochain avant de poursuivre la compétition respectivement contre l'Espérance de Tunis et le Mouloudia d'Alger. Cette mission spéciale a été, semble-t-il, derrière le changement d'entraîneur au milieu du périple africain. Fakhreddine avec qui, le WAC a pu rebondir après une première étape difficile au championnat, a fait ce qu'il fallait faire. Le WAC a eu à changer pas moins de quatre entraîneurs avant la venue de Decastel en fin de saison. Le Brésilien Dos Santos et son successeur le Franco-italien Gazetto n'ont pas été de l'efficacité exigée tout comme Fouad Sahabi remercié juste après deux ou trois matches de son engagement. Fakhreddine était plus chanceux pour avoir rétabli l'équilibre et réussir de résultats positifs au sein d'une formation qui manquait essentiellement de confiance et qui souffrait de l'instabilité technique. Ce qui a joué un mauvais tour à Fakhreddine qui n'a pu réussir ce qu'il a réalisé lors de l'avant dernière saison quand il a remplacé Badou Zaki, à trois journées de la clôture, pour remporter le titre de champion du Maroc. Decastel qui passe aujourd'hui pour le 14e entraîneur du WAC en 4 saisons (un record), espère réussir l'essentiel. En somme, il est condamné à réussir le relais d'un parcours plein de difficultés mais qui pourrait être achevé en apothéose. Le WAC devra garder son nouvel entraîneur, quels que soient les résultats. Désormais, le WAC doit penser à son avenir pour demeurer parmi les grands clubs marocains ayant leur place aux échelons continental et international.