La possession du meilleur état de santé qu'on est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. (Constitution de l'OMS) Le droit à la santé suppose que les pouvoirs publics créent des conditions tel que chacun puisse jouir du meilleur état de santé possible. L'article 31 de la nouvelle constitution est à ce propos on ne peut plus clair puisqu'il spécifie que l'Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l'égal accès des citoyennes et citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits : aux soins, à la protection sociale, à la couverture médicale … Aborder le droit à la santé peut sembler quelque peu illusoire, une sorte de rêve, une idée séduisante, surtout quant il est question de droit à la même santé pour tous. A l'évidence, c'est pratiquement impossible eu égard aux nombreux obstacles et écueils qui entravent depuis des décennies l'accès aux soins aux plus démunis. Pourtant le droit à la santé est un enjeu de justice. A l'évidence personne ne peut dire le contraire. Dans les plus grandes démocraties du monde, les prestations de santé mises à la disposition de l'ensemble des habitants sont les mêmes pour tous, indépendamment du lieu où ils habitent. C'est un haut degré de civilisation que d'investir dans la santé des individus quels que soient leur statut social, leurs moyens ou lieu de résidence. C'est la plus belle leçon de justice sociale qui puisse exister. Qu'il s'agisse des problèmes liés à une juste répartition des moyens humains ou matériels, de prévention ou d'une distribution équitable des soins, c'est un droit de la personne humaine tel que le précise la charte des droits de l'homme. En tant que tel, ce droit doit en principe être le même pour tous, sans distinction aucune. Au moment où la mise en œuvre du développement humain et social devient une priorité au Maroc, l'amélioration de la couverture médicale en est une condition sine qua non. La nouvelle constitution garantit aux citoyens le droit à la santé indépendamment des moyens, des conditions des uns et des autres. Tous les Marocains pourront se faire soigner, auront droit aux mêmes prestations, à la même qualité des soins. La nouvelle constitution dans son article 31 affirme qu'entrent dans le champ du droit à la santé, non seulement la prestation de soins de santé appropriés, mais aussi les facteurs fondamentaux déterminants de la santé, tels que l'accès à l'eau salubre et potable, à l'assainissement et un environnement sain, à un logement décent , l'accès à l'éducation moderne , à la formation professionnelle et à l'éducation physique et artistique , au travail et à l'appui des pouvoirs publics en matière de recherche d'emploi accessible et de qualité et à l'information relatives à la santé. En finir avec le favoritisme Les citoyens lésés ont manifesté leur colère, les syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé ont tous réagi, les représentant de la nation au niveau des deux chambres n'ont pas cessé d'interroger et de s'interroger eux- mêmes sur ces anomalies. Pour trouver des solutions à cette situation, plusieurs ministres se sont essayé sans grands résultats hélas et à ce jour le problème de la mauvaise répartition des médecins sur l'ensemble du territoire national est encore posé. Si rien de concret n'est entrepris, ce problème ne fera qu'empirer dans les années à venir. Il n'y a pas de fatalité à voir apparaître les déserts médicaux comme ils en existent aujourd'hui, surtout en milieu rural. C'est donc pour remédier à toutes ces inégalités choquantes et surtout très pénalisantes dont sont victimes de pauvres citoyens marocains qui sont souvent démunis, n'ayant aucune couverture médicale que des actions concrètes se devaient de voir le jour. Aujourd'hui grâce à la nouvelle constitution, la santé pour tous sera une réalité, mais pour ce faire il est essentiel d'opter pour la transparence la plus totale en ce qui concerne l'affectation des ressources humaines. Il faut absolument remettre les choses à leur place. Les postes de responsabilité doivent revenir à celles et ceux qui les méritent, ceux qui sont compétents, qui ont des diplômes, de l'expérience. Ceux qui doivent leur poste de délégué, de directeur d'hôpital, de directeur de direction, de division ….doivent partir. La nouvelle constitution ne permettra plus les égarements, le clientélisme, le favoritisme, les nominations partisanes et autres… Remédier aux disparités Il devient urgent de doter les régions où il y a un manque de médecins, d'infirmiers, là où le besoin est réel afin de mettre en place un système d'accès aux soins plus juste, plus équitable et donc plus humain. Il y'a à l'évidence un besoin vital en matière de ressources humaines qualifiées (médecins, gynécologues, cardiologues, néphrologues, chirurgiens, anesthésistes, radiologues, infirmières, sages-femmes…), mais les moyens existants ne sont pas répartis équitablement et afin de remédier à toutes les disparités existantes, il devient urgent de procéder à un redéploiement et à une répartition plus juste, plus harmonieuse des professionnels de santé sur l'ensemble du territoire national. C'est aujourd'hui une priorité à laquelle doit répondre le département de la santé. ça ne sera que justice.