La Commission consultative de la réforme de la Constitution (CCRC) a fait parvenir aux partis, aux syndicats et autres acteurs de la vie politique et sociale, une première mouture du projet de réforme de la Constitution. Une deuxième rédaction est prévue dès retour d'envoi de cette première copie annotée par les destinataires. Bien qu'aucune indication précise n'ait été donnée sur le contenu de ce document, des sources proches du dossier l'ont qualifié de Constitution avancée à valeur égale avec ce qui fait dans les démocraties référence. Selon ces mêmes sources, la consultation référendaire prévue pour se prononcer sur le projet définitif de nouvelle constitution devrait intervenir au début du mois de juillet prochain. De premières indications indiquent que les intermédiaires d'opinion ont répondu avec responsabilité au discours Royal du 9 mars en proposant des amendements et des innovations qui assurent au Royaume une place de premier rang parmi les nations démocratiques. On a ainsi pu parler de Premier ministre choisi parmi la majorité qui serait doté des pouvoirs d'un chef de gouvernement et de régionalisation où le pouvoir de décision appartient aux élus locaux pour ce qui concerne la gestion des affaires des régions et de leurs subdivisions. S'il apparait que les délais seront respectés s'agissant de la rédaction, il semble que le déroulement des opérations soit moins clair en ce qui a trait aux mesures d'accompagnement tendant à l'ancrer dans le réel. En fait, s'ils ont été globalement ponctuels en ce qui a trait à la présentation de leurs propositions dans les délais, les partis politiques pourraient offrir le spectacle d'une arrivée dispersée en ce qui concerne leurs avis sur ces mesures d'accompagnement, ont en effet commenté certains analystes après la séance de travail qui a réuni lundi à Rabat le conseiller du Roi, Mohamed Moaatassim avec les dirigeants de formations politiques. Alors que Lahcen Daoudi a redit les difficultés que le PJD a à se préparer aux élections qui seront organisées au début du mois d'octobre, d'autres partis y ont souscrit et ont commencé à s'organiser en prévision de cette échéance . On rappelle à ce propos les discussions qu'a eues le secrétaire général du PPS avec l'USFP, l'Istiqlal, le PJD, le RNI, le MP et le FFD sur une feuille de route commune en directions des prochaines consultations populaires. On sait que ces réunions de travail ont été couronnées par un accord de principe sur une liste nationale permettant une représentation des femmes égale au tiers des sièges, sur le changement d'attitude des fonctionnaires de l'Intérieur et sur l'interdiction de l'usage de l'argent.