Cette soirée du samedi 7 mai serait, incontestablement, gravée dans les annales de l'art composite dans la capitale du Souss. L'occasion de cette plénitude au sens plein du mot n'est autre que la cérémonie de clôture du festival Founoun des poésies marocaines. «Ce n'est nullement la fin de l'événement, mais bel et bien l'ouverture d'une épopée pittoresque qui n'en finit jamais», s'extasia Leila Errhouni, la présidente euphorique, au côté de sa complice cordiale de toujours, Fatéma Echaabi. Il y avait vraiment de quoi, ce rassemblement mémorable eut retenu en haleine, de bout en bout, l'assistance séduite par le raffinement rebelle du verbe, la suavité vermeil du chant et le crépitement frénétique du luth. On ne pouvait pas tomber mieux avec cette onctuosité pimpante de trois faiseurs de tant de plaisir dans les cœurs et les sens, d'une articulation sensuelle ahurissante : Abdellatif Laabi, Driss Maloumi et Naziha Miftah. Une cohésion inégalable qui imprima à la salle Khaireddine une saveur de frémissement et une fraîcheur d'eau de roche. Au fil des mélodies ondulatoires, l'audience, sous le choc de la magie, observait un silence de mausolée et sirotait une volupté édénique. On n'en revenait pas, tellement le moment était fastueux et, comme le bonheur était total, la cerise sur le gâteau en rébellion, fit éclater une bourrasque d'émotions, quand les trois artistes ensorcelants faisaient chanter en chœur, en guise de cadeau de Dionysos, à la foule obnubilée le sonnet du printemps. Tout le monde répétait sans se lasser les quatrains endiablés de la surprise dédicacées au vent des slogans du Maroc actuel qui ont pour noms : dignité, justice, démocratie, prospérité. Décidément, au terme des instants de merveille taciturne et d'enivrement nonchalant, on fit plonger la flopée conviviale dans une pléthore de fibres patriotiques d'un émotionnel fringant. Il ne manquait alors que cette bouffée chatoyante pour donner à ce partage tout le panache d'une manifestation de régal. Le mot de la fin eut, après cette rafale de sensualités fracassantes, toutes les peines du monde à sortir du gosier obstrué de la présidente qui égrenait, nonobstant, d'interminables gratitudes à ceux et celles dont les touches auront marqué profondément les moments forts de cette troisième manche du festival, étalés sur le vibrant hommage rendu à Mohamed Loakira, la sommité sobre et enfantante, l'illustre colloque avec des éminents chercheurs tels Marc Gontard, Abderrahmane Tenkoul, Neema Malainin, Jean-Paul Michel, Abdeljalil El Idrissi, Mohamed El Khattabi, Abdelmajid Finnich, Hafed Eljadidi, Leila Errhouni, les fascinantes lectures poétiques interprétées par Mourad Kadiri, Malika El Assimi, Taleb Bouya Lâatig, Rachid Jadal, Ali Chouhad, Mohamed Ouagrar, Mohamed Elannaz, enfin l'émouvant clin d'œil réservé aux regrettées figures de la littérature, Ali Sidki Azaikou, pour le patrimoine Amazigh et Edmond Amrane El Maleh, la voix marocaine dans toute sa profondeur. Et puis, surgit le plat exquis de la clôture qui a enchanté et enflammé tout un parterre dont les chaleureuses accolades de fin de spectacle, les larmes aux yeux et les boules aux gorges, encensaient ce temple de la magie. Le forum Founoun d'Agadir aura donc permis d'insuffler du punch dans les multiples facettes de notre poésie joliment émergée dans le firmament de la gloire. Et c'est tout à l'honneur des initiateurs auxquels les expressions de reconnaissance sont vivement embaumées de gerbes de lilas et d'écumes de vivats, aux renvois soyeux de cet octosyllabe de Victor Hugo : Le poète en des jours impies Vient préparer des jours meilleurs Il est l'Homme des utopies Les pieds ici, les yeux ailleurs. Point de mire A la recherche de la Morale Où va la démocratie marocaine ? Un souci majeur qui préoccupe celles et ceux rêvant d'un Maroc meilleur. A voir les pratiques infâmes qui rongent notre paysage politique, on est constamment frappé par la torpeur. En fait, au moment où on se lance résolument à la conquête du développement à grandes échelles, en parfaite symbiose entre la monarchie et les forces vives du pays, on est constamment poignardé par des manies traîtresses qui tirent tous ces entrains vers le bas. Pis encore, la question qui hante les adeptes de la démocratie est, sans doute, celle qui a trait à l'essence de notre raison d'être, en tant que nation imbue de valeurs suprêmes. De tout temps, la vie quotidienne marocaine est perpétuellement synonyme d'authenticité, de solidarité et de suffisance. Aujourd'hui, qu'en reste-t-il vraiment de tout ce patrimoine moralisateur? Presque pas grand-chose, avec l'entrée en lice d'autres vices qui ne cessent de détruire ce maillage séculaire, transmis par nos aïeuls, dépositaires de tous ces trésors. Qu'est ce qu'il y a de changé dans tout ce brassage empreint de bonnes habitudes ? Il ne fait pas de doute que, à travers l'histoire politique du Maroc contemporain, jonchée de fraude et de triche afin d'assurer des schémas de pouvoir préétablis, la société marocaine est, dès lors, habituée à des traitements étrangers, basés sur le « trafic des voix », lors des différents scrutins. C'est ainsi que se forment des attitudes de corruption et de dépendance, autour des barons convertis en machine infernale propulsée par le Makhzen dans l'arène de la falsification. A tel point que dans chaque région du royaume, on constatera l'émergence d'une figure électoraliste fort connue qui, à chaque fois, fait bassement la différence dans le jeu démocratique usurpé. Et c'est ainsi également qu'on «fabrique» machinalement des entités sociétales, dans les localités les plus reculées, qui ne jurent que par ces mafieux infaillibles secrétant des modes de conduite, axés sur l'argent sale. Et c'est ainsi enfin que s'estompent progressivement les valeurs nobles qui ont toujours fait la dignité et la «chasteté» des Marocaines et des Marocains, des décennies durant. On est donc jeté de plein fouet dans une crise de MORALE qui s'installe périlleusement dans les foyers, cellules fondamentales de propagation et d'ancrage des idéaux, à cause justement de cette hystérie maladive de garder le pouvoir, tout en s'efforçant de prêcher une démocratie de facette. On s'en trouve malheureusement dans une logique de destruction systématique des VALEURS qui, partant, fait naître des comportements de désaffection et de désespoir, lesquels comportements accentuent encore davantage la déchirure sociale. Et c'est d'autant plus choquant qu'elle s'oppose à des efforts déployés en termes d'essor économique implanté foncièrement dans maints réseaux de promotion et de développement social, à travers des mesures basées sur l'élément humain et enfin d'épanouissement culturel par le biais de démarches de relèvement des composantes de l'identité linguistique nationale. Toutes ces performances sont pareillement accompagnées d'avancées d'ordre institutionnel par le truchement d'une nomenclature de textes d'envergure, à la veille de l'adoption d'une Constitution historique de taille. A quoi servent alors toutes ces prouesses si, par malheur, la société marocaine s'enlise dans un système relationnel entaché de vilités comportementales ? C'est donc d'un combat de valeurs de morale qu'il s'agit et qu'il va falloir réhabiliter dans les cellules sociales de notre nation, à travers l'assainissement de la machine électorale et l'abolition des barons des élections qui faussent le jeu démocratique dans notre pays. Ceci étant, ces démarches ne sauraient se concrétiser sans la primauté d'une volonté ferme d'agir et la mise en place des lois plus rédhibitoires au service de la transparence et du respect des acteurs à l'égard des citoyens. Outre toutes ces mesures, il est loisible aussi de mettre en pratique toutes ces intentions, car c'est là où le bât blesse. Les textes, on en a énormément, encore faut-il les appliquer à bon escient ! La notion du POUVOIR, aura-t-il un sens plus démocratique, loin de désir pathologique de monopole ? C'est là toute la question ! S.E. Caravane Tinatamin d'Agadir : Raffermissement de l'Amazighité L'Association TASSOUTINE pour l'animation éducative et culturelle en collaboration avec la Licence Professionnelle «Animation Socioculturelle» de l'Université Ibn Zohr d'Agadir et avec l'Académie Régionale de Souss Massa Darâa a organisé La Première Caravane Pédagogique TINATAMIN du 25 au 29 Avril 2011. TINATAMIN est une caravane éducative et culturelle qui a pour but de soutenir le développement humain et la promotion des enfants amazighs dans les domaines de l'éducation, et ce particulièrement au milieu rural dans l'objectif de lutter et sensibiliser contre la déperdition scolaire, notamment pour les jeunes filles. Dans ce cadre, des rencontres avec ces dernières et leurs familles ont été organisées sous forme de tables rondes durant les journées de cette caravane. TINATAMIN a procédé à la visite des régions rurales de la ville d'Agadir pour encourager les enfants à aimer l'école, tout en leur permettant de la percevoir différemment par le biais de l'animation éducative. Cette caravane a également proposé des ateliers de formation éducative pour les enfants, ainsi que des ateliers de formation pour les encadrants et enseignants en activités scolaire en Amazigh. Endiguer la pédophilie dans tous les sens L'Association TASSOUTINE pour l'animation éducative et culturelle en collaboration avec la Licence Professionnelle «Animation Socioculturelle» de l'Université Ibn Zohr d'Agadir et avec l'Académie Régionale de Souss Massa Darâa a organisé La Première Caravane Pédagogique TINATAMIN du 25 au 29 Avril 2011. TINATAMIN est une caravane éducative et culturelle qui a pour but de soutenir le développement humain et la promotion des enfants amazighs dans les domaines de l'éducation, et ce particulièrement au milieu rural dans l'objectif de lutter et sensibiliser contre la déperdition scolaire, notamment pour les jeunes filles. Dans ce cadre, des rencontres avec ces dernières et leurs familles ont été organisées sous forme de tables rondes durant les journées de cette caravane. TINATAMIN a procédé à la visite des régions rurales de la ville d'Agadir pour encourager les enfants à aimer l'école, tout en leur permettant de la percevoir différemment par le biais de l'animation éducative. Cette caravane a également proposé des ateliers de formation éducative pour les enfants, ainsi que des ateliers de formation pour les encadrants et enseignants en activités scolaire en Amazigh. Salon du livre et de la culture d'Agadir Des rencontres fastueuses Comme à son accoutumée, le salon régional du livre et de la lecture a clos, jeudi dernier, sa 4ème manche en apothéose. La direction de la culture à la région Souss Massa Drâa aura donc tenu toutes ses promesses de faire de cet événement, durant environs deux semaines, une opportunité exquise pour la mise en avant de toutes les formes culturelles et artistiques, adressées au grand public. Expositions documentaires et rupestres, débats, chants, concours, exhibitions corporelles…, tels ont été les menus suggérés lors de cette manifestation accessible de haute portée festive et conviviale. La cérémonie de clôture est venue donc couronner tous ces efforts et récompenser les lauréats, en présence d'une sommité marocaine du roman, Mohamed Miftah, aux rythmes, des Ahouachs, des Aissaouas, de la Dekka Marrakchia…Une occasion pareillement pour un parterre d'intellectuels de côtoyer l'écrivain en question et d'entamer un échange des plus complices autour de son projet scientifique, de plus de deux années de recherche dans la littérature. C'est autant dire que cette activité traditionnelle répond à un désir ardent des plaisirs du partage. Et c'est tout à l'honneur de la direction de la culture dont l'initiative est vivement saluée. Plan de développement régional de l'artisanat Sortir des ornières désuètes «Il est impératif d'affronter les contraintes qui sévissent encore dans le secteur de l'artisanat, à travers une approche participative multiple afin de mettre en application les dispositions de la stratégie régionale de l'artisanat», a souligné Mohamed Boussaid, Wali de la région Souss Massa Drâa, vendredi dernier, devant un parterre d'intervenants dans le domaine. La déclinaison de ce plan de développement du secteur s'inscrit, en fait, dans une dynamique de concertation régionale, couronnée par la signature d'une convention multipartite dont les piliers essentiels s'articulent autour de la promotion des produits spécifiques de la région SMD, la mise en place d'un pôle de production structuré et organisé en favorisant les spécialités régionales, le développement des capacités de la région en matière logistique et la structuration des canaux de distribution destinés aux marchés national et mondial. Pas moins de 51 projets de développement seront mis en œuvre, pour une enveloppe budgétaire globale de 249,5 millions de dirhams sur la période 2011-2015. «Tout en consacrant l'expression de l'identité culturelle de la région sur les plans national et international, l'authenticité du produit, sous toutes ses formes et matières sont impérieusement mise en avant», indique Anis Birou, secrétaire d'Etat, chargé de l'artisanat. Pour ce faire, il est donc question de favoriser l'innovation dans l'originalité pour répondre constamment aux goûts, de canaliser l'approvisionnement à l'aide de techniques adéquates, de structurer les réseaux de commercialisation, de rehausser les systèmes de formation, d'améliorer les ressources des artisans pour leur permettre d'acquérir la matière première et les outils de production modernes…Il est à rappeler que ce secteur renferme un tissu productif de plus de 28 000 artisans et 7000 unités de production réparties sur toutes les sortes de professions. Ce bilan, quoiqu'impressionnant, aurait pu être davantage porteur et compétitif s'il avait été doté de plus d'intérêt et de mise à niveau. C'est justement la raison pour laquelle ce plan de développement régional a été mis en fonction, par l'association de toutes les compétences du secteur. S.E Commune d'Aourir Un projet préjudiciable La population de la commune rurale d'Aourir, à une quinzaine de kilomètres au nord d'Agadir se plaignent des agissements jugés unilatéraux du président du conseil communal qui, selon eux, procède actuellement un accord avec la RAMSA, au terme duquel il est question de la construction d'une station d'assainissement liquide, dans un lieu stratégique, mitoyen un espace de verdure du côté de la plage, du palais saoudien, du siège de l'arrondissement et le souk hebdomadaire. Cette décision arbitraire d'après les plaignants porte préjudice aux citoyens, à l'environnement et à la plage. Tout en sachant que le président avait acquis le terrain sur lequel le projet en question sera planté de la part des héritiers Kourou à 400 DH le m2 pour le céder à la RAMSA à 1200 DH. Devant cette attitude qui ne prend pas en copte les intérêts des citoyens d'Aourir, ces derniers crient haut et fort ce scandale et interviennent auprès toutes les parties concernées pour mettre fin à ce calvaire. A chaque jour suffit sa peine La démission de nombre de communes n'est plus à démontrer. Les slogans creux et les promesses à la noix de coco de leurs dirigeants sont de plus en plus écœurants. A l'image de Dcheira Jihadia plus précisément au quartier Tigmi Oufella rue 22O5, relevant de la préfecture d'Inezgane Ait Melloul où les ordures débordent et font partie du paysage désolant d'une contrée frappée par la déchéance communale. Aux côtés des odeurs nauséabondes, les chineurs, aussi crasseux que menaçants désolent encore de plus belle cet espace macabre.