L'avenir du Maroc est dans ses régions. Le nouveau cadre régional de référence, qui sera soumis à la volonté populaire, après la finalisation du nouveau projet de Constitution en juin prochain, permettra à chaque région de s'épanouir. «Conférer à la Région la place qui lui échoit dans la Constitution, parmi les collectivités territoriales, et ce, dans le cadre de l'unité de l'Etat, de la nation et du territoire et conformément aux exigences d'équilibre et de solidarité nationale entre et avec les régions. Prévoir l'élection des conseils régionaux au suffrage universel direct, et la gestion démocratique des affaires de la région. Conférer aux présidents des conseils régionaux le pouvoir d'exécution des délibérations desdits conseils, en lieu et place des gouverneurs et des walis», a souligné le Souverain le mercredi 9 mars dans un discours, qualifié d'historique et par les différents observateurs nationaux et étrangers. La feuille de route est ainsi tracée pour consolider la démocratie régionale qui a été amorcée depuis la mise en œuvre des politiques de décentralisation et de déconcentration. C'est un choix stratégique irréversible : Régionaliser tout en maintenant l'unité de l'Etat. La nouvelle formule de la régionalisation conférera des pouvoirs exécutifs aux présidents des conseils régionaux, qui seront élus au suffrage universel direct. Les conseils régionaux, qui seront désormais au nombre de douze, selon la proposition de la commission consultative de la régionalisation, (CCR), éliront un nombre de conseillers à la deuxième Chambre égal au tiers de celui prévu par l'ensemble des collectivités locales de la Région. Les conseillers élus à la deuxième Chambre conserveront leur voix délibérante au sein des conseils régionaux. La nouvelle formule mettra un terme au cumul de postes. Ainsi, le mandat du président ne peut être cumulé avec celui de parlementaire. C'est dire que tout président de conseil régional qui se porte candidat aux élections du Parlement doit démissionner de son poste de la Région. Dans le cadre de leur politique de développement régional, les conseils régionaux peuvent faire des propositions au gouvernement, avec droit de réponse dans des délais déterminés. Dans le même sens des politiques de développement régional, les conseils régionaux seront dotés d'agences régionales d'exécution des projets (AREP). Ces agences seront dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière et de gestion. La nouvelle formule réduit le nombre actuel des régions de 25%. Leur nombre est ainsi passé de 16 à 12 nouvelles régions. Il s'agit des régions Tanger-Tétouan, Oriental et Rif, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Saguia Al Hamra et Ed Dakhla-Oued Ed Dahab. Il faut dire que la mise à niveau de l'institution régionale dans le Royaume s'inscrit en parfaite harmonie avec le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne et constitue un véritable cadre pour la concrétisation de la proposition d'autonomie marocaine pour mettre un terme au conflit artificiel créé autour des provinces du sud.