Les professionnels du secteur des pêches espagnols ont salué le partenariat scellé en janvier dernier à Tanger avec leurs homologues marocains et ont annoncé pour fin février ou début mars la tenue en Espagne de la première réunion plénière de la commission mixte chargée du suivi de ce nouveau partenariat. Lors de l'assemblée générale de l'Association des Importateurs du Port d'Algésiras (AIMPA), le président de l'association, M Mario Porras Vallejo, est revenu longuement sur les résultats positifs des travaux de la rencontre de Tanger par la Fédération de la Pêche Maritime et de l'Aquaculture (FPMA) du Maroc qui a amorcé un vrai tournant dans les relations entre les professionnels des deux pays avec la signature d'une convention instituant un partenariat sans précédent dans le secteur. Se réjouissant de l'adhésion de l'AIMPA à cette convention, les membres de l'association ont insisté pour l'organisation, dès fin février courant ou début mars, de la 1ère session plénière de la commission pour entrer dans le vif du sujet avec l'examen des moyens à mettre en œuvre pour la réalisation des objectifs retenus par la Convention de Tanger. Les professionnels espagnols ont été unanimes à vouloir s'inscrire dans la nouvelle dynamique que connaissent les relations de coopération entre les opérateurs des deux pays et à se mobiliser pour passer à la mise en œuvre du nouveau partenariat le plutôt possible, a affirmé le vice-président de la FPMA, M. Youssef Benjelloun. A l'issue de l'assemblée générale, M. Benjelloun, qui est également membre fondateur de l'association des importateurs du port d'Algésiras, a déclaré voir dans l'annonce pour les prochains jours de la première session du nouvel instrument de suivi la volonté manifeste de la partie espagnole de travailler en parfaite synergie avec les opérateurs marocains pour une coopération plus étroite et mutuellement avantageuse. Pour sa part, le président de la FPMA, M. Omar Akkouri, a souligné l'action concrète menée depuis, de part et d'autre du détroit, pour promouvoir et activer ce nouveau cadre qui illustre la maturité et la volonté des professionnels marocains et espagnols de faire de ce secteur un partenariat où tout le monde gagne et un vrai levier pour le développement des filières de la pêche avec l'impact bénéfique évident sur les plans économique et social. La coopération traditionnelle, explique M. Akkouri, cède ainsi le pas devant un partenariat tourné vers l'avenir où les opérateurs des deux bords, conscients des nouveaux défis posés à leur secteur, s'engagent dans une approche innovante pour répondre aux impératifs de la préservation des ressources halieutiques et de leur pérennité tout en mobilisant les investissements nécessaires et en veillant à une rentabilité optimum des activités liées au secteur. Le partenariat conclu par la FPMA, il y'a moins d'un mois, avec les principales organisations professionnelles de la pêche maritime et de l'industrie de valorisation des produits de la pêche en Espagne s'inscrit parfaitement dans la stratégie «Halieutis», qui offre un cadre idéal pour la consolidation et l'approfondissement des relations de coopération en matière de pêche et activités annexes entre le Maroc et l'Espagne. La rencontre fondatrice de Tanger avait, en effet, appelé et jeté les bases du partenariat ambitieux en s'inspirant des grandes lignes de la stratégie mise en place par le Maroc pour le développement du secteur. Conscients de la nécessité de se prendre en charge et de s'adapter pour mieux défendre leurs intérêts communs, les professionnels marocains et espagnols avaient décidé de se mobiliser ensemble pour se faire entendre en unissant leurs efforts et en coordonnant leur action pour assurer la sauvegarde et la durabilité des ressources halieutiques, protéger leurs investissements et relancer la coopération sur l'ensemble des filières. Après la rencontre de Tanger qui a mis le processus en marche, celle d'Algésiras qui, deux semaines après, avait pris le relais et annoncé pour les prochains jours la 1ère session plénière de la commission de suivi, le nouveau partenariat des professionnels de la pêche des deux pays semble avoir trouvé sa vitesse de croisière et cette célérité, affirme le président de la FPMA. Il est la preuve tangible de la volonté partagée d'aller de l'avant et de faire du secteur un domaine de coopération modèle.