Sahara : Le Maroc expulse un Espagnol de Dakhla    Ana Palacio rend hommage à Mohamed Benaïssa : «diplomate de l'équilibre et passeur entre les rives»    Maroc : Création d'une nouvelle entreprise militaire de premier plan pour la fabrication et le développement d'équipements de défense    Sommet arabe : Tebboune réagit à la mise à l'écart de l'Algérie    Snowfall expected in Morocco Monday and Tuesday    Achraf Hakimi nominado al trofeo UNFP al jugador del mes de febrero    Rabat : publication d'un décret d'expropriation pour l'élargissement du réseau routier    Sahara. L'Albanie soutient la proposition marocaine    Casablanca : 720 tonnes de poisson disponibles dans le marché de gros au premier jour de Ramadan    Al Moutmir : Plus de 987 plateformes de démonstration d'olivier en 2023-2024 au profit de plus de 640 agriculteurs    Viandes rouges: Baisse mitigée des prix à l'occasion du Ramadan    Après le Canada, le fleuron de l'AgriTech marocain AgriEdge va s'implanter en France et au Sénégal    Aquaculture marine. Le norvégien Alta Mar investit 21 millions de dollars à Safi    Le fonds de capital-risque Al Mada Ventures place ses billes dans une startup togolaise    Bouznika, la ville enveloppée d'effluves ramadanesques    Ramadan: Le Roi Mohammed VI reçoit un message de félicitations de la part du SG de la Ligue arabe    Crise en Ukraine : Le Royaume-Uni, La France et l'Ukraine présenteront un plan de paix au président US    Palestine : Mise en garde du Hamas contre le silence international sur les déplacements forcés en Cisjordanie    L'épouse de l'ambassadeur d'Algérie au Mali refoulée à Roissy, l'ancien directeur de cabinet de Tebboune aussi visé    L'Arabie saoudite et la Côte d'Ivoire lancent une formation contre le financement du terrorisme    Les Etats-Unis approuvent l'envoi de 4 milliards de dollars d'aide militaire à Israël    Abdelmadjid Tebboune absent du sommet arabe du Caire sur la Palestine, son régime évoque «une préparation biaisée»    CAN U-17 (Maroc 2025) : Les travaux d'aménagement du stade municipal de Berrechid avancent à grands pas    Botola DII/J19: Aujourd'hui, première journée ramadanesque !    Liga / J26: Le Real chute, l'Atlético leader en attendant le match Barça- Sociedad de cet après-midi    Ligue 1 /J24: Le PSG corrige Lille !    Développement des collectivités territoriales : Laftit dévoile le bilan intermédiaire    Libye : des responsables de la Lafico, parmi lesquels le patron de la branche marocaine, incarcérés pour corruption    Nouaceur : inauguration du nouveau siège du commandement provincial de la Protection civile dans la commune d'Oulad Saleh    Températures prévues pour le lundi 3 mars 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 2 mars 2025    Abdelouafi Laftit vent debout contre les irrégularités dans la gestion fiscale des collectivités locales    José Manuel Albares : «La position de l'Espagne sur le Sahara s'inscrit dans la déclaration conjointe hispano-marocaine, partagée par une majorité de pays européens»    ALECSO: Présentation à Tunis d'un système arabe unifié de vérification de l'authenticité des diplômes universitaires    Musique : Le Ramadan des Instituts français    L'Uruguay déroule le tapis rouge au chef du Polisario    Iftar Ramadan 2025 : L'Agence Bayt Mal Al-Qods offre 1.000 repas quotidiennement    Achraf Hakimi en lice pour le trophée UNFP du joueur du mois de février    Eliminatoires Mondial 2026 : Le Maroc affronte le Niger et la Tanzanie à Oujda    Diaspo #378 : De Oujda à la scène mondiale, Mohamed Marrakchi au service du basketball    Aziz Akhannouch inaugure le Musée de la reconstruction d'Agadir    Décès de Mohamed Benaissa, ancien ministre des Affaires étrangères et maire d'Asilah    Inauguration de la Villa Carl Ficke, Musée de la mémoire de Casablanca    Installation des membres de la Commission du Fonds d'aide à la production cinématographique    Football. La FRMF a un nouveau sponsor    L'humeur : Gad Elmaleh fait Chouchou blanc    Mohamed Benaïssa, ancien ministre des Affaires étrangères tire sa révérence à l'âge de 88 ans    Soutien aux projets culturels 2025 : Le ministère de la Culture lance l'appel à candidatures    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'amazighe : Une langue à revaloriser
Publié dans Albayane le 19 - 05 - 2010

Promouvoir la culture et la langue Amazighes au Maroc reste un souhait de milliers de Marocains d'origine amazighe et qui ne cessent de revendiquer leurs droits et appellent à donner davantage de poids et d'importance à cette langue méconnue de bon nombre de citoyens. La langue amazighe peut être considérée comme appartenant à une majorité de Marocains considérés à tort par certains, comme étant minoritaires. De leur part, les mouvements amazighs ont longtemps souffert d'une négligence de la part de l'Etat. Les Marocains d'origine amazighe, se sentaient jusqu'à un passé non lointain, marginalisés et spécialement en ce qui concerne l'utilisation de la langue amazighe dans les médias et dans le secteur de l'éducation et de la formation.
Certains vont encore plus loin. Ils estiment que la constitution devrait être révisée et qu'il y soit clairement précisé que la langue officielle du Royaume du Maroc ne doit pas être seulement l'arabe mais aussi la langue amazighe qui représente un nombre très important de la population marocaine. De plus, il semble que le Maroc a négligé dans son programme national d'arabisation, d'instaurer peu de temps après l'indépendance du pays, la question amazighe et ne pas la considérer comme étant une langue importante, voire égale à la langue arabe. Ce qui a créé un réel problème et a nourri un sentiment d'exclusion de la part des personnes qui ne maîtrisent pas la langue arabe et ne savent parler que berbère.
Dans les programmes scolaires, on nous fait apprendre que le Maroc était peuplé à la base par des populations amazighes. Dans la réalité, nous assistons à une absence quasi-totale de la pratique de cette langue à tel point qu'on n'arrive pas à déchiffrer les mots si les circonstances nous amènent à rencontrer une personne berbère ou dans le cas d'une liaison d'amitié avec ce denier.
Dernièrement, le gouvernement et la plus haute autorité de l'Etat ont tous deux pris conscience de l'importance à redonner à la langue amazighe la place qu'elle mérite. En effet, la création de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) témoigne de l'intérêt que le Roi du Maroc veut donner à cette langue très riche qui constituera en l'apprenant un atout et une valeur ajoutée pour tous les Marocains, quels que soient leurs âges.
Aussi, l'intégration de cette langue dans les manuels scolaires démontre clairement l'implication du ministère de tutelle dans cette voie qui vise à donner un nouveau visage à une langue longtemps délaissée. Néanmoins, il ne faut pas tomber dans la même erreur commise lors de l'arabisation des programmes scolaires, quand l'étudiant se voyait obligé d'étudier les matières scientifiques à titre d'exemple en langue arabe et ce jusqu'au baccalauréat, mais une fois à l'université ces mêmes matières étaient enseignées en langue française, ce qui mettait l'étudiant au bord de la paranoïa. De ce fait, il ne faut pas que l'enseignement de la langue amazighe subisse le même sort et se limite au cycle primaire ou secondaire pour s'arrêter brusquement au supérieur.
Les langues amazighes forment un groupe de langues afro-asiatiques dérivées du berbère ancien, séparé en deux branches. Il existe les langues berbères du Nord et du Sud. Elles sont présentes depuis le Maroc jusqu'à l'Egypte, en passant par l'Algérie, la Tunisie, le Niger et le Mali. On dénombre une trentaine de dialectes. Le berbère ou tamazight possède son propre système d'écriture, celui que les Touaregs ont conservé : le tifinagh. Les langues berbères ont assimilé plusieurs emprunts : hébreu, phénicien, latin, turc, arabe, français, ou encore espagnol. Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones, mais on estime le nombre de locuteurs de 40 à 50 millions. Les dialectes berbères, dispersées sur une aire géographique très vaste, sont soumises à une pression de l'arabe maghrébin et dans une moindre mesure du français. Des villes et des régions majoritairement berbérophones au début du 20ème siècle ne le sont plus aujourd'hui, l'arabe maghrébin ayant remplacé le berbère.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.