A moins d'une semaine de la célébration de l'Aïd du mouton, l'offre ovine, bovine et caprine est jugée assez suffisante et de très bonne qualité. Les prix ne devront pas connaître de réajustement à la hausse par rapport à l'année dernière même si les coûts des aliments affichent une augmentation depuis le mois de septembre dernier. Cela étant, les tarifs de vente changent d'une région à l'autre et varient selon la race pour se situer entre 30 et 45 dirhams le kilo. Pas d'inquiétude concernant l'offre des ovins et caprins réservée à l'abattage à l'occasion de l'Aïd Al Adha pour cette année, confirme Said Fagori, DG de l'Association nationale ovine et caprine (l'ANOC). Une étude réalisée par le ministère de l'agriculture et des pêches maritimes annonce l'abondance de l'offre par rapport à la demande. Plus de sept millions de têtes de cheptel devraient couvrir les besoins évalués à 5 millions soit un excédent de deux millions de têtes de cheptel. Les animaux mis sur le marché sont en très bonne santé dont la majorité ont moins d'un an, déclare le DG de l'ANOC. Cette bonne santé se conforte par la bonne alimentation du bétail puisque l'engraissement a déjà commencé depuis le mois de juillet dernier. En sus de la campagne de vaccination qui se poursuit tout au long de l'année, les animaux sont bien alimentés. La composition des aliments contient pour l'essentiel du fourrage, de céréale, du tournesol, de son et des sels minéraux. Il faut le rappeler, le coût des ces aliments a connu un renchérissement. Depuis le début de l'été, le prix de l'orge est passé de 1,60 dirham le kilo à 3 dirhams actuellement, indique notre interlocuteur. Il en est de même pour les prix des autres aliments qui ont augmenté de plus de 40%. Néanmoins, dit-il, cette hausse qui se répercute sur le prix de revient ne devrait pas se ressentir automatiquement sur les prix de vente du mouton. Selon les pronostiques des éleveurs et des professionnels du secteur, les prix seront probablement inférieurs de ceux de l'année écoulée. Certes, c'est la loi de l'offre et de la demande qui déterminerai la fourchette des prix mais l'abondance de l'offre ajusterait les tarifs plutôt vers la baisse, souligne Fagori. Cela étant, dans la région de l'Oriental, les tarifs semblent beaucoup moins chers que dans les autres régions. Ils se situent en moyenne aux alentours de 43 dirhams le kilo. Ainsi pour un mouton de 50 kilos, il faut débourser un peu moins de 1500 dirhams. Les prix varient aussi selon la race. Le Sardi est généralement plus coûteux que Timehdit. Le prix du Sardi est fixé entre 40 et 45 dirhams le kilo contre 35 et 40 dirhams pour l'autre race. La même logique intervient en termes de prix d'acquisition du mouton. Pour l'éleveur, le Sardi, revient à pas moins de 2500 dirhams contre 1800 dirhams pour Timehdit. Aujourd'hui J-6, l'engouement pour l'achat du mouton n'a pas encore atteint son maximum. Les gens sont toujours prudents et préfèrent attendre les trois derniers jours avant l'Aïd pour profiter des meilleurs prix de vente. Cela a été amplement démontré l'année dernière.