La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, a pour but de sensibiliser l'opinion publique aux problèmes de santé mentale. Elle permet de parler plus ouvertement des troubles mentaux et de promouvoir les investissements en faveur des services de prévention et de traitement. La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, a pour but de sensibiliser l'opinion publique aux problèmes de santé mentale. Elle permet de parler plus ouvertement des troubles mentaux et de promouvoir les investissements en faveur des services de prévention et de traitement. Les troubles mentaux, neurologiques sont liés à l'utilisation de substances psychoactives et sont très répandus et représentent une lourde charge partout dans le monde. Le Maroc n'est pas en reste malheureusement. Des milliers de personnes y sont gravement atteintes de dépression, de démence ou de schizophrénie et souffrent le martyre tout en étant des laissées-pour-compte. A cette occasion, justement le 10 octobre, l'Association marocaine AMALI, en partenariat avec les professionnels de la santé mentale, organisent une journée d'information sur les pathologies psychiatriques et leurs traitements (notamment la schizophrénie), le dimanche 10.10.10, de 14h à 19h, au lycée Ibnou El Yassamine, à Hay Hassani. Par ailleurs, cette journée sera clôturée par une fête où sont conviées les familles qui ont un proche souffrant d'une maladie psychique, et les professionnels de la santé mentale… Selon l'OMS, la santé mentale est définie comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d'être en mesure d'apporter une contribution à la communauté. Pour définir la santé, l'Organisation souligne dans sa constitution la dimension positive de la santé mentale: “La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.” Les personnes atteintes de troubles mentaux sont parmi les plus marginalisées au monde. Dans de nombreuses communautés, la maladie mentale n'est pas considérée comme une vraie maladie mais comme une faiblesse de caractère ou un châtiment dû à un comportement immoral. Même lorsqu'elles sont considérées comme de vraies malades, les personnes souffrant de troubles mentaux reçoivent souvent un traitement inhumain. Les personnes atteintes de troubles mentaux sont victimes de violations de leurs droits fondamentaux partout dans le monde – dans des établissements de santé mentale, à l'hôpital ou dans les communautés en général. Au Maroc, il paraît qu'en dehors de cette date, il semble que ce type de maladie est très marginalisé et d'aucuns s'accordent à dire que si une maladie est absente du débat public, c'est bel et bien la santé mentale. En effet, les moyens publics dont disposent le pays restent très en deçà des attentes aussi bien des patients que de leurs familles. «En dehors des familles et des professionnels de la santé, la société marocaine et la plupart des gens ignorent tout des conditions de vie des malades mentaux et de leurs familles. Si la souffrance des malades est immense, celle des familles est indicible et l'une alimente l'autre, fragilisant encore plus les uns et les autres», affirment des membres d'une association marocaine qui œuvrent pour le bien des personnes en souffrance psychique. Ainsi, le fossé demeure très grand entre les besoins urgents et les ressources disponibles pour alléger ce fardeau. Et les lacunes à combler dans la prise en charge des troubles mentaux, neurologiques sont énormes, en particulier dans les pays pauvres en ressources comme le Maroc. Des causes complexes… La schizophrénie qui fait partie des maladies mentales, c'est-à-dire une sorte de psychose dont le malade n'est pas conscient (contrairement à la névrose) et caractérisée par la perte du contact avec la réalité et par des troubles plus ou moins graves de la personnalité. Une des caractéristiques de la schizophrénie est qu'elle touche le plus souvent l'adolescent ou l'adulte avant l'âge de 40 ans environ. Le terme de schizophrénie a été créé par Eugen Bleuler et a remplacé celui de démence précoce. Les causes mêmes de la schizophrénie sont complexes et controversées. Les chercheurs avancent une perturbation de la relation entre la mère et l'enfant, un blocage mental qui semble être la règle dans les familles à schizophrènes, dans lesquelles la communication est particulièrement perturbée, voire impossible. Les études qui ont été faites chez les vrais jumeaux dans des familles d'adoption, montrent que la schizophrénie à une composante génétique importante. L'utilisation de produits hallucinogènes comme le LSD peut favoriser la survenue de troubles psychotiques. Plus récemment a été avancée la théorie des neurotransmetteurs et des neuropeptides (molécules utilisées par le cerveau pour permettre le passage de l'influx nerveux et donc l'activation de l'idéation, qui est le processus de la formation des idées). Cette théorie est basée sur l'efficacité de certains neuroleptiques dont le mode d'action consiste à bloquer la dopamine (qui est un neurotransmetteur utilisé par le cerveau). On sait que la dopamine mésolimbique (c'est-à-dire située dans une partie du cerveau dévolue à l'affectivité) joue un rôle important dans les phénomènes d'attention et de filtration des stimuli (éléments susceptibles de provoquer une réaction). Quand le système de filtration des stimuli extérieurs est défaillant, on observe une chute des capacités de traitement de l'information d'un individu. Les sujets sont noyés dans les informations qu'ils captent, ce qui entraîne une fragmentation de leurs pensées et des troubles de celle-ci.