Khalid Darfaf En cette période estivale, les prix des volailles ont atteint des niveaux record. Il fut dire que la plupart des ménages à faible revenu se trouvent incapables de s'offrir un tel produit de viande, faisant désormais partie des aliments de luxe. En fait, le prix du poulet s'est élevé à 30 DH le kilogramme dans certaines régions du pays, ce qui constitue un coup dur pour le pouvoir d'achat des citoyens. Un tel constat suscite plusieurs interrogations sur les mesures prises par le gouvernement visant à juguler l'inflation et qui n'ont pas, jusqu'à heure, eu les effets escomptés. D'ailleurs, lors du mois de juillet dernier, l'Association nationale des éleveurs de poulets de chair au Maroc (ANPC) a mis en garde le gouvernement contre la flambée vertigineuse des prix des volailles tout en l'appelant à intervenir de manière immédiate pour protéger les petits et moyens éleveurs contre la cupidité des producteurs des aliments composés. Le département de tutelle pointé du doigt La même source a précisé que les prix des aliments destinés aux volailles ont connu une baisse significative sur le marché international. Abondant dans le même ordre d'idées, l'ANPC a également invité les autorités compétentes à diligenter une enquête sur cette situation surtout lorsqu'on sait que les éleveurs ont subi une grande perte et qui n'a rien à voir avec la sécheresse. Dans une déclaration à la presse, Mohamed Aboud, président de l'ANPC a pointé du doigt le département de tutelle, qui selon lui, ne fait que soutenir les grandes entreprises. Ce dernier a même clarifié que le coût de production au Maroc demeure très élevé par rapport au marché mondial. Argument à l'appui, Mohamed Aboud a indiqué que le coût de production du poulet dans certains pays ne peut dépasser les 13 DH, tout en mettant l'accent sur le fait que certains éleveurs ont été incapables de couvrir les charges liées à la production et sont contraints d'acheter le poussin à 9 DH. Tout en appellent à la mise en place du principe de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, le président de l'ANCP a considéré que la gestion gouvernementale à entrainé une faillite massive de plusieurs entreprises opérant dans ce secteur.