En dépit que le dossier de la Samir soit toujours au point mort depuis 2016, vu l'inactivité des gouvernements qui se sont succédé, les « Samériens » sont déterminés à poursuivre coûte que coûte le combat afin de faire valoir leurs revendications. Jeudi dernier, des dizaines de salariés et de retraités se sont donné rendez-vous pour tenir un sit-in devant le Tribunal de commerce à Casablanca et ce suite à l'appel du Bureau syndical unifié. Prenant la parole, Elhoussine Elyamani, président du syndicat national de l'industrie du pétrole et du gaz, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) s'est interrogé sur le mutisme de l'Exécutif et sa négligence face à l'ensemble des revendications syndicales. « Le syndicat est prête à aller jusqu'au bout dans ce dossier car il relève de la souveraineté énergétique national, surtout lorsqu'on sait que notre économie national n'est pas à l'abri des tensions géopolitiques de l'énergie », a-t-il souligné. Et de poursuivre que « le gouvernement actuel a échoué en matière de la préservation de la souveraineté du pays aussi bien alimentaire, médicale qu'énergétique». Abondant dans le même ordre d'idées, Elhoussine Elyamani a mis l'accent sur le fait que la liquidation judicaire de la Samir n'est pas synonyme de la faillite de l'entreprise, loin s'en faut. Cela étant, la liquidation prononcée par la juge consiste à faciliter la reprise des activités d'exploitation de la raffinerie via le transfert de ses actifs à un tiers, soit l'Etat ou le secteur privé, a-t-il expliqué. Cependant, force est de constater que «la procédure judicaire, a-elle seule, n'est point suffisante pour faciliter le redémarrage de la société», a-t-il martelé. Autrement dit, l'Etat est dans l'obligation de clarifier sa politique publique énergétique, notamment en matière de sa politique de raffinage, afin de rassurer les investisseurs, a précisé le militant syndical. Pour ce faire, «l'Etat marocain est appelé à présenter des garanties suffisantes pour pouvoir attirer les investisseurs dans ce secteur», a-t-il indiqué. Grosso modo, «il n'y a plus prétexte de maintenir aujourd'hui le blocage du dossier de la Samir au niveau du tribunal, car il y va des intérêts de la nation », a conclu Elhoussine Elyamani. Khalid Darfaf