Par Fairouz EL Mouden Tout un chacun s'interroge aujourd'hui sur les différentes mesures prises par le gouvernement actuel pour éviter la hausse des prix ou du moins la stabiliser. Le constat est alarmant : aucune mesure efficace n'a été engagée pour amortir le processus des hausses multiplies et multipliées. D'ailleurs, tout le monde s'accorde à dire que c'est un Exécutif impuissant face aux fortes tensions inflationnistes ! Le gouvernement semble être dépassé par les hausses successives des prix de ventes de tous les produits. L'on promet une baisse du processus inflationniste d'un trimestre à l'autre mais en vain. Les tensions s'enflamment et s'aggravent pour toucher une multitude de produits et services mettant à nu le pouvoir d'achat du consommateur. Le projet de loi des finances (PLF) 2024 prévoit ainsi la hausse de l'IR (l'impôt sur le Revenu) et de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). L'IR devrait augmenté de 10% en comparaison avec la Loi de finances 2023. De même, l'Etat veut améliorer les ressources de la TVA de 11,7% pour atteindre 37,4 MMDH. Ainsi, des modifications seront portées sur la TVA soit un relèvement à 8% contre 7% auparavant pour l'eau, les prestations d'assainissement et la location de compteurs d'eau, à 16% pour l'énergie électrique au lieu de 14% actuellement, à 14% pour la production d'énergie électrique de source renouvelable contre 12% et à 16% pour les opérations de transport de voyageurs et de marchandises, alors que la TVA était de 14%. Le PLF 2024 propose aussi l'abandon progressif des subventions accordées par la Caisse de compensation dans une conjoncture de forte inflation. La bonbonne de gaz butane coûtera plus cher à partir de l'année prochaine soit 50 dirhams pour monter à 70 dirhams d'ici à 2026. C'est autant dire que le gouvernement de Aziz Akhenouch veut alléger ses dépenses liées à la compensation dans ce contexte de renchérissement tous azimuts. Les prix des carburants affichent des niveaux jamais atteints auparavant. Les prix à la pompe ont plus que doublé depuis les trois dernières années laissant présager une vraie entente sur les prix de la part des distributeurs des produits pétroliers. D'aucuns estiment aujourd'hui que les tensions inflationnistes sont d'origine externe mais il faut le dire clairement les facteurs d'ordre endogènes jouent pleinement sur les prix favorisés par le fort impact de la spéculation et de l'intermédiation qui agit considérablement sur les prix. La spéculation bat le plein dans tous les secteurs économiques sans exception notamment le secteur agroalimentaire, pétrolier, immobiliers, automobile où les jeux sont faussés et les marges bénéficiaires exagérées...des niveaux qui dépassent l'entendement et qui inquiètent de plus en plus le citoyen !