DNES à Benguerir, Karim Ben Amar Dans le cadre des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds Monétaire international (FMI), la Société financière internationale (SFI) et l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), ont organisé un évènement portant sur l'importance des industries culturelles et créatives (ICC) comme moteur du développement économique et social. Cette manifestation a connu la participation de plusieurs hautes personnalités des secteurs public et privé, notamment du secteur des industries créatives et culturelles en Afrique et dans le monde. Ce qui ressort de cet évènement est que les industries créatives sont de plus en plus reconnues par les policymakers et les investisseurs privés comme moteur de croissance et source d'emploi pour la population jeune, innovante et en forte croissance de l'Afrique. Dans une déclaration à la presse, le président de l'UM6P, Hicham El Habti a affirmé que «nous avons organisé en marge des Assemblées annuelles du FMI-BM une journée autour des industries culturelles et créatives en partenariat avec la société financière internationale (SFI) ». Et d'informer, « l'objectif de cette journée, est de mettre côte à côte les acteurs de la culture, des jeunes créateurs, avec le monde de la finance, puisque la SFI est intéressée par le financement des initiatives dans le cadre des industries culturelles et créatives ». L'objectif est d'augmenter la part de la valeur créée par les industries culturelles et créatives (ICC) dans le cadre du produit intérieur brut du continent africain. À cet effet, Hicham El Habti a souligné qu'« aujourd'hui il s'élève à 3% et l'ambition est de l'élever à 10 ou 15% si on arrive combiner les composantes entre la créativité et le financement ». « L'UM6P est intéressée par cette thématique étant donné son intérêt pour le développement des compétences dans les différents domaines, dont celui des métiers qui peuvent être d'intérêt pour les ICC, comme le codage ou tout ce qui est lié au montage, en plus de tout ce qui est écriture et littérature. Et de conclure, « nous sommes ravis d'avoir co-organisé cet évènement avec la SFI sur le site de l'UM6P à Benguerir. Mais force est de constater que les ICC n'ont pas encore atteint leur plein potentiel. La SFI est bien positionnée pour mobiliser des investissements qui encouragent l'innovation, renforcent le développement des compétences et soutiennent la croissance des petites entreprises créatives, notamment celles dirigées par des femmes. Soutien des ICC : une mission primordiale Par ailleurs, le vice-président régional de la Société Financière International (SFI) pour l'Afrique Sergio Pimenta a assuré qu' « il est très important de constater que les voix africaines sont très puissantes et nous devons absolument les aider à parler encore plus fort. Quand on voyage à travers le monde, on voit beaucoup d'artistes, beaucoup de créateurs africains qui travaillent dans d'autres entreprises et non pas dans une industrie africaine ». Soutenir les ICC en Afrique est une mission primordiale pour la SFI. « Ce que voulons faire, c'est de soutenir le développement d'une industrie culturelle et créative en Afrique, et qu'elle soit connectée au reste du monde, mais que les emplois soient créés ici en Afrique. La Société Financière Internationale que je représente en Afrique a pour but d'aider le secteur privé à se développer ». « Aucune Institution de développement ne s'est intéressée à ce secteur de façons systématique et nous voulons être les pionniers. » Et de préciser : « nous avons commencé il y a un an à soutenir financièrement quelques entreprises ici en Afrique et à les aider à acquérir les connaissances, les moyens financiers, les outils pour pouvoir se développer, créer les emplois en Afrique autour de cette industrie qui a un potentiel considérable. » Pour Sergio Pimenta, l'industrie créative est l'avenir de l'Afrique. « Quand on regarde l'industrie créative en Afrique, elle pourrait créer au cours des prochaines années un très grand nombre d'emploi. On parle de 20 millions d'emplois sur l'Afrique au cours des dix prochaines années ». En conclusion, le vice-président régional de la SFI pour l'Afrique a attesté que « nous devons développer de nouveaux instruments et la SFI est disposée à le faire et nous déterminés comptons le faire ».