Saoudi El Amalki Après une pléiade de cadres masculins, nommés à la tête de l'académie de la région, on eut l'idée de faire confiance à une Femme ! Un nouvel exercice, pas de tout repos, vu la complexité du secteur,mais aussi les séquelles d'une gestion mi-figue, mi-raisin, au sein d'une institution, pas souvent non plus, de toutefluidité. Telle une providence tombée du ciel, Wafa Chakir, fraîchement installée au perchoir de la chevalerie éducative, s'y met tambours battants, en vue de mettre de l'ordre dans la boîte foncièrement tourneboulée, depuis des lustres. Petit à petit, elle s'attelaità instaurer les embryons de gouvernance, sans faille dans les multiples bribesdu domaine, en nette progression, depuis son irruption, il y a un peu moins d'une poignée de mois. Pour ce faire, ellefait usage de tout son talent en termes de relationnel et de communication avec son entourage pluriel, tout en échafaudant sa conception de conduite, avec la doigté requise. «Le style c'est l'Hommemême ! », disaitla célèbre citation de Leclerc de Buffon devantl'académie française, mais sans doute, si c'étaitdel'autre sexe, elle emploierait la « Femme » et ce ne seraitpoint Wafa Chakir qui le contredirait. Sa force de caractère qui dégage également unelumineuse charge d'aisance et de sérénité, force le respect et suscite l'estime de ses interlocuteurssans qu'elle ne faille aux obligations de sa mission. A la différence de ses prédécesseurs, souvent pris en porte-à-faux, ce qui a créé, tout au long de leur passage, un climat de friction voire de tension, elles'ingénie à scruter une ambiance vitalemarquée par la concorde et lasymbiose. Elle n'a fait que commencer ses fonctions avec ferveurdans le guêpierd'aigreur,mais elles'en estsortieavec des humeursdesuccès prometteur, à l'image de ses rapports fraternels qu'elle ne cesse de tisser avec l'ensemble de la famille du secteur et la totalité des partenaires. Au-delà de ses devoirs à l'égard de la responsabilitécombien délicate qui lui incombe, elle met le pied dans l'étrier au monde de l'art et de la culture qu'on s'abstient d'identifier en « activités parallèles », en raison de la prééminence de ce volet créatif et fécond dans l'épanouissement du processus générationnel des apprenants. Depuis lebas âge, Wafa s'est toujours passionnée pour cetunivers primordial et s'en est inspirée pour mener, par la suite, un prolongement de vie dynamique en panache, dans le milieu scolaire,à différents cycles. Une vocation qui aujourd'hui, ne la quitte pas d'une semelle, dès lors qu'elle devient responsable de la région Souss Massa en éducation et formation, sans pour autant, s'en dérober dans ses préoccupations diverses.Le romancier français Alexandre Dumas se demandaitdans l'un de ses écrits pertinents, dans ce sens : « Comment se fait-il que les petits enfants, étant si intelligents, la plupart des hommes soient si bêtes ? Cela doit tenir à l'éducation complète... En guise de reconnaissance des énormes qualités dont fait montre dans ses débuts, Wafa Chakir, une réelle nymphe des azurs luisants, on lui dédiera une gerbe d'orchidée, de muguet et d'hortensia, enveloppée d'unextrait du splendide alexandrin «Ophélie», faitpar le prodige poète français,Arthur Rimbaud : Sur l'ondecalme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles On entend dans les bois lointains des hallalis. ... Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles, La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.