Une étude sur la mobilité électrique a été faite par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) en partenariat avec l'Ambassade des Pays-Bas au Maroc et l'Agence Néerlandaise pour l'Entreprise. Les résultats révèlent en premier lieu que la démocratisation des véhicules électriques accompagnée de politiques visant à stimuler la demande et à réduire les barrières financières à l'adoption, à travers des incitations fiscales et non fiscales limitées dans le temps. Cependant, un schéma progressif de mise en place de ces dispositions doit être envisagé pour éviter toute perturbation des finances de l'Etat. L'étude recommande également la couverture de l'ensemble du territoire en infrastructures de chargement, et l'élaboration d'un programme nationale dans ce sens, tout en favorisant la fabrication locale et le développement d'une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries, ainsi que pour la production et l'installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Cette initiative pourrait constituer une nouvelle filière industrielle intégrée pour le pays, qui pourrait générer des emplois, des revenus et attirer davantage d'investisseurs étrangers. Aussi, l'adaptation du système électrique national afin d'absorber la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique, avec la mise en place concomitante de mesures de gestion de la demande. Enfin, l'importance d'une gouvernance multipartite via la création d'une commission nationale regroupant les différentes parties prenantes des secteurs publics, industriels et académiques. Cette commission aura, notamment la mission de suivre l'avancement de la mise en place du plan d'actions défini, d'un commun accord entre les parties prenantes et un certain nombre d'indicateurs de performance.