Dans son appel à l'occasion de la fête du Premier mai 2023 La classe ouvrière marocaine, à l'instar de tous les travailleurs de par le monde, célèbre ce jour du 1er mai 2023 la fête internationale du Travail. Le PPS saisit cette occasion, aux significations internationalistes profondes, pour adresser ses salutations militantes aux masses laborieuses de notre pays pour leur dévouement et leurs sacrifices au service de l'indépendance de leur pays, de son progrès, de sa grandeur et de la défense de son intégrité territoriale et de ses intérêts suprêmes. Aussi, à cette occasion grandiose, le PPS s'arrête-t-il sur les acquis obtenus par la classe ouvrière grâce à son combat et à sa mobilisation, tout en exprimant sa solidarité absolue et son soutien indéfectible à ses revendications légitimes qu'elles soient matérielles ou morales. Si la célébration de la fête de cette année intervient dans un contexte marqué par la fin de l'Etat d'urgence imposé par le covid-19 et qui a privé la classe ouvrière d'organiser ses défilés traditionnels du premier mai, elle intervient, par contre, dans un contexte marqué par une crise économique et sociale sans précédent et dont la classe ouvrière, les masses laborieuses et l'ensemble des couches populaires et déshéritées subissent les conséquences. Le premier mai de cette année intervient dans une situation de renchérissement infernal du coût de la vie et des taux d'inflation frappant les produits de première nécessité, de l'aggravation du chômage, des licenciements en série et des faillites d'entreprises en milliers, des atteintes aux libertés syndicales et aux droits des travailleurs et de la détérioration des conditions de travail et de la majorité des services sociaux. Face à cette situation, le PPS enregistre l'immobilisme du gouvernement et son entêtement à faire valoir les approches étroites des équilibres financiers tout en cédant aux intérêts financiers des lobbies, en contradiction avec le prétendu mot d'ordre de « l'Etat social ». C'est pour cela qu'il l'appelle à prendre des mesures fortes et concrètes en vue d'atténuer la gravité de la détérioration du pouvoir d'achat de l'ensemble des salariés dans les secteurs public et privé comme cela fut indiqué dans les communiqués précédents du parti et dans sa lettre ouverte envoyée au Chef du Gouvernement. Le PPS, de par son positionnement social de défenseur de la classe ouvrière, des couches défavorisées et de l'ensemble des citoyen(ne)s demeure convaincu que la satisfaction des revendications légitimes des masses travailleuses est une nécessité impérieuse non seulement du point de vue du respect des droits économiques et sociaux, mais aussi pour densifier notre tissu économique, préserver la paix sociale et consolider le front intérieur à même de créer des conditions favorables pour affronter les multiples défis auxquels fait face notre pays. Le PPS, qui place la question sociale au cœur de son projet de société, considère l'homme comme finalité de développement. A ce titre, il considère que les nécessaires équilibres macroéconomiques ne doivent en aucune manière se faire au détriment des équilibres sociaux et de la satisfaction, avant tout, des besoins fondamentaux des travailleurs en tant que créateurs de richesse. En aucune manière, nous pouvons nous résigner à l'offensive néolibérale qui cherche à faire payer le coût de la crise aux travailleurs et aux masses populaires tout en continuant à accorder des privilèges aux lobbies financiers et à tous ceux qui profitent des rentres et de la corruption, creusant ainsi les inégalités sociales et territoriales. En se réjouissant de la convergence de ses positons sur les questions économiques et sociales avec les revendications du mouvement syndical, le PPS –Exhorte le gouvernement à protéger le pouvoir d'achat des travailleuses et travailleurs en prenant des mesures fortes et immédiates comme l'instauration d'un impôt sur la fortune, la baisse ou la suppression de la TVA sur les biens de première nécessité, une augmentation générale des salaires, la baisse de l'impôt sur les revenus frappant les salaires modestes, la revalorisation des pensions de retraite, l'indexation des salaires sur le taux d'inflation ; –Appelle le gouvernement à s'engager pour mettre en œuvre les conventions collectives, encourager les négociations et les conventions collectives, promouvoir le dialogue social pour aboutir à des résultats positifs, effectifs et concrets pour les travailleurs et ce aux niveaux national, régional et sectoriel ; il exprime sa déception à l'égard de la non satisfaction par le gouvernement de toute revendication ouvrière à l'occasion du 1er mai 2023 ; –Réaffirme la nécessité d'adoption d'un plan de relance économique effectif, pour donner un coup de fouet aux secteurs productifs, renforcer les capacités des entreprises nationales dans la perspective de créer de nouveaux emplois, de préserver les postes d'emplois existants, de combattre la précarité de l'emploi, d'intégrer le secteur informel dans le tissu économique et social officiel, de déployer un plan d'urgence pour réduire les faillites d'entreprises, d'assainir le monde des affaires de toutes formes de rente et de dépravation, de rendre effectif l'Etat de droit dans les affaires et le respect des règles d'une concurrence saine et loyale dans le domaine économique et de supprimer les obstacles bureaucratiques à l'investissement productif ; –Appelle le gouvernement et le patronat à assumer la responsabilité d'améliorer les conditions de travail, de renforcer le rôle des travailleurs au sein des entreprises et des établissements publics, de respecter les libertés syndicales, le droit de grève et la législation du travail. Cela nécessite l'élaboration participative d'une loi de grève juste et équilibrée et de s'investir dans le chantier de révision du droit pénal, afin de renforcer, de manière effective, les libertés fondamentales, notamment l'abolition des dispositions qui affectent les droits et libertés des travailleurs, notamment le tristement célèbre article 288 ; – Souligne la nécessité de consacrer la pleine égalité entre les femmes et les hommes, dans la sphère économique et sociale, et concernant tous les droits professionnels, et de faire des chantiers de la révision du Code de la famille l'opportunité propice à l'introduction de véritables et profondes réformes en matière d'égalité, y compris la mise en œuvre des dispositions avancées qui valorisent le travail domestique et le travail familial pour les femmes marocaines ; – Considère que le combat de la classe ouvrière, pour asseoir ses droits sociaux et économiques, s'intègre pleinement dans le combat de la lutte pour consolider l'édifice démocratique et lui donner un nouveau souffle, notamment à travers la mise en œuvre optimale de la constitution, l'élargissement de l'espace des libertés individuelles et collectives et la revalorisation du statut et des rôles des institutions élues, des partis et des syndicats, dans la perspective de restaurer la confiance et de créer les conditions d'une participation intensive des citoyens aux affaires publiques ; – Evoque, avec une haute estime, les sacrifices de nos travailleurs dans les pays d'émigration, et loue leur attachement à leur patrie, le Maroc, et leur défense de ses causes essentielles. Il adresse également ses sincères salutations à tous les travailleurs étrangers résidant dans notre pays, qu'il considère comme faisant partie intégrante de la classe ouvrière marocaine. – Exprime sa solidarité avec les luttes des peuples et de la classe ouvrière dans les divers pays, face aux forces néolibérales qui visent à remettre en cause les acquis des travailleurs et leurs droits économiques et sociaux, à travers leur tendance à la domination de l'économie et des finances, à l'exploitation odieuse des ressources naturelles, à la grave atteinte aux équilibres écologiques, au démantèlement des systèmes de protection sociale et à la privatisation des services publics de base. – Exprime également sa solidarité avec le peuple palestinien frère dans sa lutte de libération nationale contre l'arrogance sioniste, et avec le peuple soudanais frère pour mettre fin à la guerre civile, restaurer la paix et la stabilité et edifier la démocratie et le progrès, ainsi qu'avec tous les peuples qui luttent pour la libération, la démocratie, la paix, le développement, la dignité et la justice sociale ; – Appelle toutes les militantes et tous les militants du parti à participer massivement aux célébrations et défilés du 1er mai 2023, à travers toutes les régions du pays, afin que cette occasion soit un rendez-vous de forte lutte et solidarité. Vive la classe ouvrière combative et unie ! Vive le Premier mai ! Vive le Maroc libre et démocratique !