Le Pérou retire sa reconnaissance de la pseudo «rasd» Plusieurs députés, anciens diplomates et journalistes péruviens ont salué la décision «juste, raisonnable et judicieuse» adoptée la veille par le gouvernement de leur pays en relation avec le retrait de la reconnaissance de la pseudo «rasd». Les réactions de cette élite politique et diplomatique péruvienne ont mis l'accent sur le caractère fantoche de la «rasd» et se félicitent que le nom de leur pays ne soit plus «associé à une entité radicalisée dont les chefs avaient menacé de perpétrer des actions terroristes contre le Maroc, l'Espagne et la France». Ainsi, l'ancien ministre péruvien des Relations extérieures, Luis Gonzales Posada, a qualifié «positive, raisonnable et judicieuse» la décision de son pays de rompre avec le polisario, fustigeant le caractère «insolite» de l'initiative prise par l'ancien ministre péruvien des relations extérieures, «Oscar Maurtua, d'établir des relations diplomatiques avec une république inexistante, non reconnue par l'ONU», ni par aucun pays arabe, à l'exception de l'Algérie. L'ancien ministre a expliqué que cette décision avait été prise «sous la pression des Forums de Sao Paolo et Puebla (regroupant les partis de gauche latino-américains) ainsi que par le bloc chaviste conduit pas Venezuela, Cuba et Nicaragua». Dans une tribune publiée par le journal local « La Razon, l'ancien ministre a ajouté que Maurtua devrait « démissionner de son poste (actuel) d'ambassadeur à Madrid à cause des questionnements » suscités par sa décision de rétablir des relations avec la pseudo «rasd». De son côté, le député Ernesto Bustamante du parti «Fuerza Popular» et ancien président de la commission des relations extérieures du Congrès péruvien, a indiqué que le «Pérou ne pouvait pas rester associé à une entité radicale, dont les dirigeants ont menacé d'actions terroristes le Maroc, l'Espagne et la France». Sa collègue au Congrès, la députée Roselli Amuruz du Parti «Avanza Pais», a estimé que cette décision du gouvernement du Pérou s'inscrit dans la «défense de l'intégrité de tous les Péruviens, la lutte contre le terrorisme et les bonnes relations avec les pays démocratiques». De son côté, Ricardo Sanchez Serra, président de l'Association des journalistes péruviens, a qualifié de «juste et raisonnable» la décision de retrait de la reconnaissance de la pseudo «rasd» qui est un «appendice de l'Algérie». Sanchez Serra, qui avait visité par le passé les camps des réfugiés de Tindouf, a dénoncé le black-out qui entoure ces campements où «la population y est séquestrée et où l'ONU ne peut réaliser aucun recensement des réfugiés». En plus, a ajouté Sanchez Serra, «les intérêts du Pérou sont au-dessus du romantisme de la guerre froide». Jeudi, la République du Pérou avait décidé de «retirer la reconnaissance de la pseudo «rasd» et de rompre toute relation avec cette entité», tout en appuyant le plan d'autonomie pour le Sahara marocain. Le ministère péruvien des Relations extérieures a également apporté son soutien à «l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc, à sa souveraineté nationale, ainsi qu'au plan d'autonomie relatif à ce différend régional» autour du Sahara marocain. En réaction à cette annonce, le Maroc s'est félicité du soutien péruvien à l'intégrité territoriale du Royaume et à son initiative d'autonomie pour le Sahara, estimant que cette décision «ouvre une nouvelle page dans les relations avec ce pays ami». Elle vient enfin couronner une dynamique de retraits successifs de reconnaissance de cette entité fantoche, que 84% des 193 pays membres des Nations Unies ne reconnaissent pas.