Dans l'envolée éclatante au sein de laquelle se meut la capitale du Souss à travers toute cette batterie de projets structurants, le secteur du tourisme marque le pas et se met à la traîne. Certes, en cette période aoûtienne, Agadir est surbookée par le flux débordant des visiteurs nationaux dont la station constitue un refuge vacancier de prédilection. Toutefois, dès que les estivants regagnent leur bercail, la ville en effervescence recouvre le calme coutumier et la vie touristique de la destination renfrogne à nouveau, aux reflets maussades de la crise qui s'abat sur son train-train quotidien... Une vingtaine de structures hôtelières met les clés sous le paillasson, assenant un coup dur à la capacité litière d'une station balnéaire dont la convenance du volume d'accueil déjà exigu fait aussi défaut, eu égard de l'état piteux d'une bonne partie. Il est bien vrai que le site balnéaire de Taghazoute insuffle des bouffées d'oxygène au secteur en termes d'hébergement par le truchement de nouveaux édifices de haute qualité. Mais, les chiffres demeurent constamment en deçà des aspirations escomptées, en vue de persuader les Tours Opérateurs à mettre le cap sur cette destination en mal de bienséance capacitaire. De même, l'indigence de dessertes aériennes directes à volonté, continue à handicaper une station dont tous les ingrédients climatiques, naturels et sécuritaires foisonnent à merveille depuis des lustres. Et pourtant, ce n'est guère les opérateurs de valeur qui manquent à cette cité réputée pour ses traits hospitaliers de sa communauté originelle et ses proximités diverses de grand choix. Quand on sait que durant le parcours touristique de la capitale du Souss, une pléiade de professionnels chevronnés a fortement concouru à l'édification de ce bel échafaudage de marque, on n'en serait qu'à la fois exulté par leur dévouement exemplaire et éberlué par cet écroulement désolant du secteur en ces temps-ci. On citera à cet égard, tout en craignant d'en omettre quelques uns, des militants comme feux Belahcen Ouakrim et Hassan Kroni, les pass-Présidents du CRT, en ordre Saïd Skally, Abderrahim Oummani, Salaheddine Benhammane, Guy Marrache et Rachid Dahmaz, Jacques Ohayon, Abdelhadi Alami, Brahim Ouakhir, feu Mohamed Arbab, Chafiq Mahfoud... Avec toute cette sommité sublime qui faisait la belle époque radieuse et rayonnante et bien d'autres encore dont les noms échappent à présent, on ne comprend jamais pourquoi le tourisme s'est subitement effondré ! Il n'y en aurait, fort probablement, qu'une seule et unique explication plausible à cette énigme. Il ne ferait pas de doute. Quand l'Etat et ses institutions centrales s'attelaient relever le défi de refonder la ville sinistrée, au lendemain du séisme, on s'y mettait avec un une résolution volontariste, sous l'impulsion engagée de feux Mohamed V et Hassan II. Le tourisme fut, bien entendu, au cœur de cette résurrection intégrante et inclusive. Mais, peu après, cette dynamique s'était relâchée et, au fil du temps, on accusait le déficit de l'inertie dont se plaignait la ville, en termes d'intérêts, d'investissement public et de mega-projets structurants, durant des décennies y compris le secteur du tourisme auquel on a carrément tourné le dos. Fort heureusement, ce désintérêt chronique allait se dissiper ces derniers temps, avec ce retour en puissance du Souverain sur Agadir, en érigeant le PDU et tout ce qui viendra après. Or, il faut bien dire que les conditions de cette réaction en force s'y prêtent de manière spectaculaire, avec la synergie de toutes les constituantes de la cité. Dans cet élan qui sillonne les compartiments de la ville, le secteur du tourisme devrait y trouver place, surtout que la réhabilitation du cadre de vie des résidents et des visiteurs, est en passe de s'opérer avec ferveur. Il n'y aura pas de promotion de la ville sans celle de son tourisme car les deux promotions vont de pair. A vous de jouer, chers opérateurs du tourisme ! C'est la plus belle manière de rendre un vibrant hommage posthume à vos collègues qui vous ont quittés et ayez toujours à l'esprit que le Roi est de retour avec l'idée de faire d'Agadir « le centre du Royaume » !